Fusillade de Vienne : le gouvernement autrichien ordonne la fermeture de « mosquées radicales »

Les autorités autrichiennes ont ordonné la fermeture des mosquées radicales, rapporte ce vendredi l’agence de presse APA, quatre jours après l’attaque meurtrière de Vienne revendiquée par le groupe terroriste État islamique ( Daech acronyme arabe ).

Quatre jours après l’attaque meurtrière de Vienne revendiquée par le groupe terroriste Daech, les autorités autrichiennes ont ordonné la fermeture des mosquées radicales, a indiqué l’agence de presse APA.

Une conférence de presse des ministres de l’Intérieur et de l’Intégration est prévue à 14 h (13 h GMT), ajoute APA.

Un jeune homme de 20 ans, de nationalité autrichienne et nord-macédonienne, a tué quatre personnes lundi soir en plein cœur de la capitale autrichienne avant d’être abattu par la police.

Dans un communiqué, l’IGGÖ, la principale organisation représentant les musulmans, qui gère 360 mosquées, a confirmé avoir procédé à la fermeture d’un lieu de culte qui « violait sa doctrine ». « La liberté est un bien précieux dans notre pays, que nous devons protéger contre les abus, y compris quand ils émanent de nos rangs », a commenté son président Ümit Vural. Au lendemain de l’attentat qui a fait quatre morts en plein centre de la capitale, le chancelier conservateur Sebastian Kurz avait affiché sa détermination à lutter contre l’« islam politique », une « idéologie » qui représente un « danger » pour le « modèle de vie européen ».

Des perquisitions en Allemagne

Plus tôt dans la journée, des perquisitions ont également été lancées dans des logements et des bureaux en Allemagne, a annoncé la police. Les recherches se déroulent dans trois localités du nord-ouest du pays, Osnabrück, Kassel et Pinneberg, à l’intérieur de locaux appartenant à des personnes qui «  ne sont pas soupçonnées d’être impliquées dans l’attaque », a indiqué l’office fédéral de la police criminelle allemande sur Twitter. Les autorités précisent qu’«  il peut y avoir des liens avec l’assassin présumé ». L’opération a été lancée sur requête des autorités autrichiennes, a précisé la même source.

Selon le magazine allemand Spiegel, l’assaillant, un Austro-Macédonien de 20 ans, avait noué des contacts en Allemagne quand il avait tenté de rejoindre la Syrie en 2018 pour rallier les rangs des combattants du groupe État islamique (EI). Des investigations sont également menées en Suisse, où deux hommes de 18 et 24 ans ont été interpellés cette semaine. Ils étaient connus de la justice pour des procédures pénales liées au terrorisme.