Egypte : 13 collaborateurs des frères musulmans blacklistés

Accusées de collaboration avec la confrérie des Frères musulmans, 13 personnes ont été blacklistées par le gouvernement égyptien. L’ancien député Zyad al-Elaimy, l’une des figures de la révolte de 2011, est l’une d’entre elles.

L’Egypte a placé samedi 18 avril treize personnes, dont l’ancien député Zyad al-Elaimy ( photo ci-haut ) , sur sa liste des «terroristes». Le pays les accusant de collaboration avec la confrérie des Frères musulmans, interdite depuis 2013 dans le pays. Cette décision rendue par un tribunal du Caire, publiée dans le journal officiel, indique que ce placement sur cette liste «sera effectif pour une durée de cinq ans».

Des centaines de personnes ont été inscrites ces dernières années sur cette liste noire, ce qui permet aux autorités de geler leurs actifs et de leur interdire de voyager.

Accusé de comploter contre l’État

Zyad al-Elaimy, 40 ans, a occupé un siège au Parlement pendant un an. Arrêté en juin 2019, il est accusé d’avoir voulu fomenter des «troubles contre l’État». Également placé sur la liste noire, Ramy Shaath, 48 ans, coordinateur en Égypte du mouvement BDS (prônant le boycott d’Israël), a été arrêté en juillet et est depuis en détention provisoire.

Absence des avocats lors de la décision

Depuis leur arrestation, les deux hommes ont été accusés d’avoir rejoint un «groupe terroriste», en référence à la confrérie des Frères musulmans classée «organisation terroriste» par Le Caire depuis la destitution en 2013 de Mohamed Morsi, président issu de ses rangs. Le tribunal a indiqué samedi que les Frères musulmans avaient demandé à «d’autres membres du groupe (…) parmi lesquels Zyad al-Elaimy et Ramy Shaath» de mener des activités hostiles contre l’Etat.

La décision du tribunal a été prise en l’absence des avocats, a indiqué l’avocat de la défense Khaled Ali ,cité par l’AFP? précisant qu’il allait interjeter appel.