Trois catastrophes se sont abattues sur notre pays, la première d’ordre comportemental, due à une étourderie civique, a fait de nous des contemplateurs, donc des complices du système politique générateur du désordre dans lequel nous nous débattons et contre lequel l’abstention électorale répétée du plus grand nombre nous a désarmés. En punition bien méritée celle-là, la deuxième nous parle. La troisième est une pandémie qui a surpris l’humanité entière. La concomitance des trois fait des deux premières des facteurs d’aggravation de la dernière. Nous voila donc détenteurs des clefs de notre salut, le confinement et l’hygiène. Il faut espérer aussi qu’une fois le virus éliminé, car il le sera, nous aurons appris ou réappris à vivre, je veux dire à vivre en maîtres de notre sort, capables de rectifier et d’assainir nos institutions en les rendant inaccessibles à la corruption, à l’obscurantisme et à l’ignorance dont nous ne connaissons que trop les méfaits.
Abdessalem Larif