Une journée d’étude sur l’écotourisme vient d’être organisée en présence d’experts tunisiens et étrangers et de représentants de différents ministères: environnement, agriculture, tourisme, culture…etc
Ce qui saute aux yeux, en suivant les débats, c’est le manque flagrant de coordination entre les différents ministères, l’ignorance de ce que chacun a fait, fait ou a l’intention de faire, la dispersion des moyens et l’absence de vision intégrée et cohérente.
Chacun y est allé de sa définition et de ce qui lui semblait être la vérité.
Les universitaires présents, au lieu de clarifier le sujet, se sont embarqués dans des exposés théoriques tellement alambiqués qu’ils ont fini par anesthésier l’attention de ceux qui voulaient faire évoluer la réflexion et surtout aboutir à des plans d’action.
Au bout d’une matinée d’interventions plus ou moins structurées et de débats, la problématique était devenue plus complexe qu’à l’ouverture. On mélangeait tout : éco tourisme, tourisme durable, tourisme rural, agri tourisme, tourisme intégré, hébergement alternatif…etc.
On ne savait plus par quel bout entamer ce grand chantier de l’écotourisme et déterminer « Qui doit faire Quoi » ?
Tant qu’on continuera à entretenir la confusion entre ressources et produits et à brouiller les concepts, la diversification de l’offre touristique tunisienne restera un vœu pieux.
Tant que chaque ministre concerné par la thématique s’acharnera à faire cavalier seul, à défendre jalousement son pré-carré de compétences et à refuser toute coordination transversale avec ses collègues, on continuera à avoir plus d’Ego-tourisme que d’Eco-tourisme.
Décidément, le tourisme balnéaire a encore de beaux jours devant lui.
Wahid Ibrahim