Moins d’un mois après l’annonce par le président Donald Trump du désengagement des soldats américains déployés en Syrie, ce retrait a commencé ce vendredi 11 janvier. .Si aucun calendrier précis n’est connu, des blindés et de l’équipement lourd ont déjà opéré leur retrait
Ce vendredi 11 janvier, la coalition internationale qui intervient en Syrie sous l’égide des Etats-Unis a annoncé qu’elle avait entamé le retrait de ses troupes du pays.
La coalition militaire conduite par les Etats-Unis a annoncé ce 11 janvier que le retrait de ses troupes avait commencé en Syrie.
La coalition «a commencé le processus de retrait […] de Syrie», a fait savoir le colonel Sean Ryan cité par l’AFP. «Par souci de sécurité opérationnelle, nous ne discuterons pas des échéances, des lieux ou des mouvements de troupes», a souligné ce porte-parole.
Plusieurs pays participent à cette coalition, dont la France et la Grande-Bretagne. Mais il n’était pas clair dans l’immédiat si le retrait incluait également celui des troupes françaises et britanniques déployées sur le sol.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, qui estime avoir atteint son objectif de «vaincre le groupe Etat islamique» en Syrie, avait annoncé un retrait complet des troupes américaines stationnées dans ce pays le 19 décembre dernier. Quelque 2 000 soldats américains seraient – les chiffres varient – actuellement déployés dans le nord de la Syrie. Si Donald Trump a, à plusieurs reprises, exprimé sa volonté de retirer les soldats américains de ce pays en guerre, plusieurs membres de son administration ont exprimé des avis divergents sur ce dossier sensible.
Retrait de véhicules blindés et d’équipements lourds
Selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, « des forces américaines se sont retirées jeudi soir de la base militaire de Rmeilan dans la province de Hasaké », dans l’est du pays. L’Observatoire a fait état du retrait d' »une dizaine de véhicules blindés et d’équipements lourds ».
Après avoir autoproclamé en 2014 un « califat » à cheval sur la Syrie et l’Irak, Daesh a subi une série de revers militaires. Le groupe conserve encore quelques poches et cellules dormantes dans la « badiya » (désert), notamment dans l’est de la Syrie, où la coalition poursuit le combat avec l’appui au sol des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par des combattants kurdes.
Les alliés occidentaux des Etats-Unis n’avaient pas tardé à faire entendre leur déception, comme la France, qui a exprimé le 20 décembre son intention de maintenir sa présence en Syrie. Israël avait également accueilli froidement la décision américaine, contraignant le chef de la diplomatie américaine à rassurer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyhou.