Syrie : l’aviation russe riposte à l’attaque chimique contre Alep

L’aviation russe a frappé les positions terroristes d’où est provenu samedi soir le pilonnage d’Alep à base d’obus au gaz toxique, a annoncé le ministère russe de la Défense, par la voix de son porte-parole Igor Konachenkov.

Ce raid est intervenu après que le renseignement militaire a découvert, dans le nord de la zone démilitarisée d’Idlib, le matériel avec lequel avait été réalisée cette attaque qui a fait 107 blessés, selon le bilan évoqué par l’agence de presse syrienne Sana.

«Toutes les cibles terroristes ont été détruites à la suite des frappes. La partie turque avait été prévenue du raid par avance via la ligne spéciale de communication», a indiqué M.Konachenkov.

Selon l’agence Sana, trois quartiers d’Alep ont été visés par des tirs d’obus contenant un gaz toxique. D’après les informations préliminaires évoquées par le ministère russe de la Défense, il s’agissait du clore.

Le porte-parole du ministère a plus tôt précisé que les tirs d’artillerie provenaient d’un secteur aux mains des djihadistes de l’ex-front Al-Nosra dans la zone de désescalade instaurée dans la province d’Idlib.
Des militaires issus des troupes russes de la protection radio, chimique et biologique, déployés en Syrie, ont été dépêchés sur les lieux de l’attaque. Moscou envisage de discuter de l’attaque avec des autorités turques, qui sont garantes du respect du cessez-le-feu dans la zone de désescalade.

Par le passé, Moscou a, à plusieurs reprises, mis en garde contre les provocations avec des armes chimiques préparées par les radicaux dans la zone de désescalade d’Idlib, qui s’étend sur les parties nord-ouest du gouvernorat d’Alep.

Après que le renseignement militaire a découvert, dans le nord de la zone démilitarisée d’Idlib, le matériel avec lequel avait été réalisée l’attaque chimique contre Alep, l’aviation russe a mené un raid aérien contre les positions terroristes.

Confirmation de contamination d’Alep par des substances chimiques

Les terroristes d’al-Nosra ont attaqué la ville syrienne d’Alep avec des obus artisanaux de 120 mm au chlore, a déclaré un représentant des Troupes russes de protection radiologique, biologique et chimique (RKhBZ) tout en confirmant la contamination d’Alep par des substances chimiques.

Pour mener l’attaque du 24 novembre ciblant la ville syrienne d’Alep, al-Nosra* a eu recours à des obus artisanaux de 120 mm au chlore, a annoncé ce dimanche aux journalistes à Damas Konstantin Potemkine, représentant des Troupes russes de protection radiologique, biologique et chimique (RKhBZ). Selon lui, l’examen des fragments de ces munitions prouve que la ville a été contaminée.
«L’analyse initiale des fragments de munitions permet de conclure que les terroristes ont utilisé des obus artisanaux de 120 mm remplis de substances chimiques de fabrication artisanale», a indiqué Konstantin Potemkine.

«Grâce aux analyseurs de gaz, les spécialistes des RKhBZ ont confirmé la contamination de la localité par des substances chimiques», a-t-il ajouté.

Selon Konstantin Potemkine, la composition des substances chimiques sera établie après un examen.
«Nous avons pris des échantillons de sol, des débris de bâtiments et des fragments des munitions pour poursuivre leur examen dans le laboratoire de la base aérienne de Hmeimim. Cela permettra de déterminer la composition des substances chimiques», a conclu le représentant des RKhBZ.

Plus tôt dans la journée, Konstantin Potemkine a indiqué que les spécialistes des Troupes russes de protection radiologique, biologique et chimique exerçaient une surveillance permanente dans les quartiers résidentiels d’Alep.

L’agence de presse syrienne Sana a annoncé le 24 novembre dans la soirée que des terroristes avaient attaqué le quartier d’al-Khalidiah, à Alep. Le ministère russe de la Défense a, de son côté, fait savoir que le pilonnage avait fait 46 intoxiqués, dont huit enfants. Selon ses estimations provisoires, les obus ont été chargés de chlore. Un nouveau bilan évoqué ce dimanche par Sana fait état de 107 blessés.

Concertation russo-turque au sujet de la situation à Alep 

Le ministre russe de la Défense et son homologue turc ont eu une deuxième conversation téléphonique ce week-end au sujet de la situation à Idlib en Syrie, informe la presse turque.

Pour la deuxième fois en 24 heures, les ministres russe et turc de la Défense, Sergueï Choïgou et Hulusi Akar, ont discuté dimanche par téléphone de la situation à Idlib, d’après l’agence de presse turque d’État Anadolu.

«Le chef du ministère turc de la Défense nationale Hulusi Akar et le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou ont tenu aujourd’hui un entretien téléphonique. Ils ont discuté de la sécurité dans la région, notamment, le déroulement des événements à Idlib. Lors de la conversation, ils ont noté que les provocations violant les accords de Sotchi sur Idlib pourraient continuer et que les parties doivent être prêtes à de tels incidents», relate l’agence Anadolu.

Les deux ministres avaient en outre tenu un échange samedi lors duquel, d’après l’agence, ils ont abordé la question de la sécurité régionale et celles relatives aux mesures techniques et tactiques nécessaires pour son maintien. Les deux responsables militaires se sont en outre mis d’accord pour continuer la collaboration afin de garantir la stabilité dans les villes syriennes d’Idlib et de Tall Rifaat.

Pour rappel, le Président Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à Sotchi le 17 septembre, où un accord a été conclu sur la création d’une zone démilitarisée dans le gouvernorat syrien d’Idlib.

Après que le renseignement militaire a découvert, dans le nord de la zone démilitarisée d’Idlib, le matériel avec lequel avait été réalisée l’attaque chimique contre Alep, l’aviation russe a mené un raid aérien contre les positions terroristes.

Avec agences