La capitale britannique est confrontée à une vague sans précédents d’attaques de ce type.
Un homme d’une vingtaine d’années a été tué après avoir reçu plusieurs coups de couteau à Londres ce samedi, rapporte le quotidien britannique The Guardian. Les faits ont eu lieu durant les premières heures de la journée. Les secours et la police se sont rendus sur place peu avant 6h30. L’homme souffrait de plusieurs blessures à l’arme blanche et a été transporté à l’hôpital dans un état critique. Il est mort quelques heures plus tard. Personne n’a été interpellé pour le moment, mais une enquête a été ouverte et une autopsie sera menée sur la victime.
Ce cas s’inscrit dans une série de crimes similaires dans la capitale britannique. Vendredi soir, quelques heures plus tôt, un policier a dû être hospitalisé après avoir été poignardé. Ses jours ne seraient pas en danger.
123 homicides depuis le début de l’année
Depuis le 1er janvier 2018, 123 homicides ont eu lieu à Londres, dont 70 attaques mortelles à l’arme blanche, et 14 morts par arme à feu. Pour l’année 2017, 116 homicides avaient été répertoriés, en excluant les trois attaques terroristes survenues dans la ville, à Westminster, London Bridge et Finsbury Park.
Si cette tendance se poursuit en 2018, comme le précise le Guardian, ces chiffres pourraient être sans précédents depuis 10 ans, en termes de nombres d’homicides à Londres.
Augmentation de 22% en une année
Ces deux dernières années, les violences aux personnes avec l’usage d’armes blanches – autrement dit les attaques au couteau – sont en forte augmentation en Angleterre. Avec 39.598 attaques en 2017, elles augmentent de 22% en un an. Le phénomène est particulièrement fort dans le grand Londres.
De fin avril 2017 à fin mars 2018, les policiers de Londres ont comptabilisé 14.680 attaques au couteau, contre 12.100 sur l’année passée, soit une augmentation de 21.3% en un an. En février et mars, pour la première fois depuis des années, Londres a enregistré plus de meurtres que New York : 15 contre 14 en février et 22 contre 21 en mars. A New York justement, le nombre de meurtres a baissé de 85% depuis 1990 et continue de baisser – à Londres, ils ne cessent d’augmenter. D’ailleurs, sur 46 meurtres enregistrés de début janvier au 5 avril 2018, 31 ont eu lieu à l’arme blanche. Et mi-septembre, il y en a eu 106 depuis le début de l’année.
En 2017, sur les 134 homicides dans le Grand Londres, 80 ont été poignardés, soit une augmentation de 40% depuis 2014. L’année précédente, de janvier à juillet 2017, 27 personnes de moins de 25 ans ont été tuées à l’arme blanche à Londres, soit près d’une par semaine. La baisse des réponses judiciaires (-5% en un an) aux attaques à l’arme blanche pourtant en augmentation et les coupes sombres dans les effectifs de police (-14% depuis 2010) et les budgets (-20% depuis 2010) apportent une partie de la réponse. Le pic a été atteint de février à juin 2017, avec plus de 450 attaques au couteau par mois, soit 15 par jour.
Mais laxisme et manque d’effectifs ou de budgets policiers ne font pas tout. Le politiquement correct empêche les médias britanniques d’expliquer clairement la situation – sauf quand ils peuvent dénoncer des attaques « racistes » au couteau, comme avec ce réfugié syrien poignardé dans son hôtel à Edinbourg en mai 2018. Ce même politiquement correct qui avait permis à la police et aux médias d’ignorer pendant des années les gangs de violeurs issus du sous-continent indien (Inde, Pakistan, Afghanistan etc.) qui ont martyrisé des centaines de jeunes filles blanches en Angleterre.
Sources : agences et BFMTV