Une fois encore l’UGTT agit contre les intérêts des travailleurs. 270 dinars d’augmentation des salaires sur 3 ans (90 dinars) chaque année, relève de la pure duperie et peut-être qualifiée de la filouterie de l’année. Tout le monde sait que les travailleurs avaient été roulés à chaque augmentation des salaires. Les hausses de prix en Tunisie sont devenues à l’Amérique latine, les prix changent tous les jours aux dépens des travailleurs et de leur pouvoir d’achat.
Le gouvernement qui cherche à neutraliser la centrale syndicale a lâché du lest en apparence en acceptant les prétendues augmentations mais en réalité il sait qu’il va payer ces dizaines de milliers de personnes en monnaie de singe, un dinar qui perd tous les jours de sa valeur face aux autres monnaies. Le gouvernement qui se croît malin est en vérité cupide car il sait pertinemment qu’il n’y aura pas de réelles augmentations.
Par contre ce que je trouve curieux et surprenant c’est l’acceptation par l’UGTT de ces augmentations après de longues et âpres négociations nous dit-on. La belle affaire.
Comment se fait-il que le syndicat ne dispose pas de centre d’étude et de recherche pour avoir une idée précise sur ce qui se passe actuellement sur le terrain. Je ne sais pas si monsieur Tabboubi sait qu’une cuisse de poulet, une seule, revient à 3 dinars. Elle sera à combien après cette augmentation bidon ? Bref un pays à la dérive à cause du déficit flagrant et affligeant de la communication et un comportement amateur de ceux qui prétendent nous gouverner ou nous défendre.!!!
Ezzeddine Zayani
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C’est vraiment suicidaire
C’est complètement absurde! Des augmentations salariales qui ne sont pas sous-tendues à la base par une hausse de la productivité, une optimisation de la production et des niveaux de croissance économique respectables, ne pourraient aboutir à termes qu’à plus d’inflation et plus de détérioration du pouvoir d’achat des citoyens. Ce sont des règles économiques élémentaires et d’ailleurs ça se vérifie sur le terrain depuis 2011. Après on se met à essayer de sortir sur les marchés financiers à tout prix en acceptant des taux usuriers pour couvrir des déficits budgétaires provoqués en partie par l’augmentation de la masse salariale ou même des charges salariales des entreprises et établissements publics puisque le cumul des déficits de ces entités est couvert par des ponctions budgétaires!?! Un vrai cercle vicieux qui est entretenu dans le temps et c’est vraiment suicidaire pour les finances publiques!
Moez Joudi