Les terroristes s’apprêtent à procéder à des provocations notamment à l’arme chimique dans le gouvernorat d’Idlib, a déclaré Vladimir Poutine au sommet russo-turco-iranien.
Les djihadistes à Idlib préparent des provocations y compris à l’arme chimique, a annoncé le Président russe ce vendredi à l’ouverture du sommet entre la Russie, la Turquie et l’Iran à Téhéran.
«Les derniers groupes terroristes [en Syrie, ndlr] sont maintenant concentrés dans la zone de désescalade du gouvernorat d’Idlib. Les terroristes tentent de saper le cessez-le-feu, en outre, ils mettent en œuvre et préparent différents types de provocations notamment à l’arme chimique.»
Le Président russe a également souligné qu’il y a avait beaucoup de civils à Idlib et qu’il fallait en tenir compte pour lutter contre les djihadistes.
Vladimir Poutine a rappelé qu’il était selon lui « impératif que le gouvernement syrien recouvre le contrôle de la totalité de son territoire, alors que la province d’Idleb », comme le rappelait quelques jours plus tôt l’envoyé spécial en Syrie des Nations unies, Staffan de Mistura, abrite encore plusieurs milliers de terroristes. Il a en outre prôné une plus grande coopération entre la Russie, l’Iran et la Turquie dans le dossier syrien.
Le 4 septembre, Sergueï Lavrov a annoncé qu’il ne restait plus aujourd’hui qu’une seule zone de désescalade, celle d’Idlib, où sont concentrés plusieurs dizaines de milliers de terroristes, essentiellement membres du Front al-Nosra*.
La semaine dernière, l’envoyé spécial de l’Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré que la zone de désescalade d’Idlib abritait environ 20.000 terroristes, dont des membres d’al-Nosra et d’al-Qaïda sans compter leurs familles.
Erdogan juge Idlib importante pour la sécurité de la Turquie
Jugeant que la résolution de la situation à Idlib est très importante pour garantir la sécurité de toute la région et de la Turquie en particulier, le Président turc a déclaré qu’Ankara garderait une présence militaire dans le pays.
«Beaucoup de nos soldats ont été tués, nous avons fait beaucoup d’efforts, mais malgré cela, la situation [à Idlib, ndlr] présente différents risques. Idlib est considérée non seulement comme un facteur géopolitique important pour l’avenir de la Syrie, mais aussi pour la sécurité de notre pays», a-t-il déclaré.
Nous sommes présents en Syrie à la demande du gouvernement syrien
Téhéran dit vouloir conserver sa présence en Syrie afin de soutenir la volonté du peuple syrien en tant que peuple ami, a déclaré Hassan Rohani lors du sommet avec Vladimir Poutine et Receep Tayyip Erdogan.
«C’est à la demande du gouvernement syrien que la République islamique d’Iran est présente sur le territoire de ce pays. La poursuite de notre présence en Syrie en vertu de ce principe sera décidée dans l’avenir», a déclaré Hassan Rohani au sommet russo-turco-iranien.
Le Président iranien a d’ailleurs fait remarquer que le plus efficace moyen de lutter contre le terrorisme en Syrie était de coopérer avec le gouvernement légal de Damas.
Il a aussi tenu à souligner que la présence iranienne en Syrie ni par le passé, ni à présent avait pour but d’«imposer sa volonté à quiconque».
Avec agences