Syrie : L’OIAC assure qu’aucun agent innervant n’a été retrouvé dans les échantillons prélevés à Douma

Selon l’OIAC, aucun agent innervant n’a été retrouvé dans les échantillons prélevés dans la ville syrienne de Douma où, comme le prétendent des pays occidentaux se référant à une vidéo des Casques blancs, aurait eu lieu une attaque chimique.

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a indiqué vendredi 6 juillet n’avoir pas trouvé de preuve de l’usage de gaz innervant lors de l’attaque commise dans la ville syrienne de Douma en avril, mais les traces d’un possible recours au chlore.

Une équipe d’enquêteurs de l’organisation basée à La Haye a effectué plus d’une centaine de prélèvements sur sept sites à Douma, après avoir pu accéder aux lieux, plusieurs semaines après l’attaque du 7 avril dernier.

« Les résultats montrent qu’aucun agent innervant organophosphoré ni aucun résidu de ces agents n’ont été détectés. […] En plus de résidus d’explosifs, différents composés chlorés ont été trouvés ». L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC)

« Le travail visant à établir la signification de ces résultats est en cours », a ajouté l’OIAC. Il s’agit de déterminer si les traces détectées peuvent être le signe d’une source active de chlore, dont la présence dans l’environnement n’est pas naturelle.

Des  « secouristes » des Casques Blancs avaient prétendu qu’une quarantaine de personnes avaient été tuées dans l’attaque, la plupart dans un immeuble sur le toit duquel avait atterri un cylindre.

L’équipe d’enquêteurs travaille toujours à la « localisation du cylindre » et de sa « provenance », a encore indiqué l’OIAC.

Pic de tensions

L’attaque sur Douma, imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux, et à la suite de laquelle des témoignages récolté et mis en scène par les Casques blancs avaient fait état du recours au gaz sarin, avait déclenché des frappes de Washington, Paris et Londres contre des installations syriennes et un pic de tensions diplomatiques avec son allié russe.

La Russie a été accusée à plusieurs reprises par les Occidentaux d’entraver l’accès des inspecteurs de l’OIAC à Douma, des accusations qu’elle a rejetées avec véhémence en les qualifiant de « sans fondement ».

Elle a accusé les « secouristes » des « casques blancs » à la solde des occidentaux , d’avoir mis en scène une attaque chimique.

Selon le rapport, des traces de matières organiques contenant du chlore auraient été découvertes sur les lieux de l’attaque chimique présumée qui a servi de prétexte aux États-Unis et à leurs alliés pour frapper la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril.

La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l’objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.

Avec agences