Les victimes du Khouanji Tariq Ramadan vivent la peur au ventre.

Insultes, intimidations, menaces, agressions… Les trois femmes, qui ont porté plainte contre l’islamiste Khouanji Tariq Ramadanhi ( « frère » de Rached ghannouchi sur la photo ), expliquent dans l’hebdomadaire Marianne vivre la peur au ventre.

Elles se confient sur leur quotidien  depuis qu’elles ont porté plainte contre le khouanji Tariq Ramadan. Et dans l’hebdomadaire Marianne dans son édition du 5 avril , Henda Ayari, Christelle et Marie affirment qu’elles ne pensaient pas que la violence serait telle. « Ça sonne chez moi en pleine nuit, je reçois des appels anonymes tous les jours, de gens qui respirent ou qui rient à l’autre bout du fil », relate Christelle, la deuxième plaignante. Leurs coordonnées ont été publiées sur les réseaux sociaux. « Je sors désormais avec une casquette, un bonnet, des lunettes de soleil et la tête baissée« , explique Henda Ayari, qui avait porté plainte le 20 octobre 2017.

« Va-t-on attendre qu’on se prenne un coup de couteau ?« , s’interroge Christelle

Intimidations, menaces et même agressions. Le 24 mars, Marie a été agressée dans son hall d’immeuble, deux hommes casqués l’ont frappée et aspergée d’eau. « T’as de la chance que c’est pas de la pisse. La prochaine fois, ce sera de l’essence », lui auraient-ils lancé. Quelques jours plus tôt, alors qu’elle accompagnait l’un de ses enfants à l’école, une voiture s’était arrêtée à sa hauteur : « Tu vas voir ta gueule, fais attention à tes enfants. » Une plainte a été déposée pour violences volontaires. « Va-t-on attendre qu’on se prenne un coup de couteau? », s’interroge Christelle.

Les trois plaignantes se sentent isolées, certaines ont vu leurs relations familiales se détériorées considérablement. Deux d’entre elles – Marie et Henda Ayari – ont même envisagé un temps de retirer leur plainte. Mais elles iront au bout. Le réconfort, elles disent l’avoir trouvé notamment sur les réseaux sociaux, même si les insultes y sont aussi quotidiennes. « Ce sont les anonymes qui me soutiennent. S’ils n’avaient pas été là, je n’aurais pas tenu le coup », estime Henda Ayari, qui dit qu’un homme lui a « craché au visage » alors qu’elle tentait de se rendre au rassemblement en hommage à Mireille Knoll la semaine dernière.

Henda Ayari écrit sur son compte twitter

« Nous avons eu confirmation que nos adresses,n°tel et infos perso circulent sur le net.Ns sommes doublement victimes,victimes d’un violeur en série et victimes de son armée de soutiens qu’il appel lui même »les moutons »qui eux,ns harcèlent, insultent,ns agressent,menacent de mort ! »

Le khouanji Tariq Ramadan, 55 ans, est incarcéré en France depuis sa mise en examen pour viols en février, dans l’enquête ouverte après les plaintes de deux femmes fin octobre. Le khouanji conteste les faits.