Le combat contre Daech est « loin d’être terminé ».

La lutte contre l’Etat islamique ( EI ou Daech ) entre dans une nouvelle phase où les forces de l’ordre seront appelées à jouer un rôle plus important que les forces militaires, a estimé mardi 27 février  le coordinateur de la lutte contre le terrorisme du Département d’Etat américain, Nathan Sales.

Lors d’une conférence de deux jours sur la coopération des forces de l’ordre dans la lutte contre le groupe terroriste Daech, M. Sales a fait remarquer que le combat contre le groupe terroriste était « loin d’être terminé ».

Cette réunion de deux jours, qui a rassemblé des représentants de 90 pays et organisations, vise à discuter des moyens d’approfondir la coopération des forces de l’ordre pour vaincre Daech et ses réseaux dans le monde, à l’heure où le groupe terroriste est sur le point d’être vaincu sur le champ de bataille en Irak et en Syrie.

« A mesure que nous remportons des victoires sur l’EI sur le champ de bataille, le groupe s’adapte à nos succès. […] Des terroristes aguerris retournent chez eux depuis la zone de guerre, d’autres sèment le chaos dans des pays tiers. Les terroristes locaux, ceux qui sont inspirés de l’EI mais n’ont jamais mis les pieds en Syrie ou en Irak, sont en train de perpétrer des attentats », a souligné M. Sales, appelant la communauté internationale à adopter une stratégie coordonnée et efficace pour combatte Daech.

« A l’heure où l’EI se disperse, notre priorité devrait être de l’empêcher de se reconstituer sous la forme d’une force de combat disposant d’un refuge physique », a-t-il poursuivi. « Nous devons l’empêcher d’utiliser l’Internet comme un outil virtuel permettant de radicaliser ou de recruter de nouveaux membres. »

L’expert a souligné qu’à mesure que Daech s’adapterait, la lutte contre le groupe terroriste, jusqu’ici largement assurée par les forces armées, serait de plus en plus largement dirigée par les forces de l’ordre, qui pourraient engager de poursuites contre les combattants terroristes étrangers, recueillir et utiliser des preuves tirées du champ de bataille, et réformer la législation afin de cibler plus efficacement la menace.

M. Sales a également recommandé de resserrer la surveillance aux frontières et d’améliorer l’échange d’informations au sein des gouvernements et entre les Etats.

Les pays devraient repérer et sanctionner les partisans et les soutiens financiers de l’EI afin de tarir les sources de financement du groupe et de museler la propagande djihadiste, a-t-il ajouté.

Selon :  Département d’Etat