Le Conseil supérieur de la Défense du Liban s’est réuni mercredi 7 février et a ordonné aux forces armées libanaises de se tenir prêtes à réagir à toute violation territoriale terrestre ou maritime de la part d’Israël.
« La réunion du Conseil a été consacrée à la question du prétendu mur de béton qu’Israël veut construire au-delà de sa frontière sud, à l’intérieur du territoire libanais », a déclaré un communiqué de Saadallah al-Hamad, secrétaire général du Conseil.
La rencontre a également permis de discuter de la réponse devant être adressée aux propos du ministre israélien de la Défense quant aux droits d’Israël sur le « Bloc 9 », une zone qui se trouve pourtant dans des eaux territoriales sous juridiction souveraine libanaise, a-t-il ajouté.
« Suite à nos discussions, il a été établi que ce mur, s’il était construit, serait considéré comme une intrusion sur le territoire libanais, et représenterait une violation évidente de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », a ajouté M. al-Hamad.
Il a indiqué qu’Israël « empiétait également sur une zone de 860 km2 dans la Zone économique exclusive, située en eaux territoriales libanaises ».
Après délibération, il a été décidé de poursuivre les efforts visant à défendre les droits du Liban à divers niveaux régionaux et internationaux, a-t-il ajouté.
Le Conseil supérieur de la Défense a émis des instructions sur la manière de répondre à ces violations, afin d’empêcher notamment Israël de construire son soi-disant mur de séparation sur le sol libanais, a-t-il précisé.
Le Conseil a également rejeté les affirmations et les revendications d’Israël quant aux ressources en gaz et en pétrole situées dans les eaux territoriales libanaises.
La réunion était présidée par le président libanais Michel Aoun. Le Premier ministre Saad Hariri était également présent, de même que les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, des Finances, de l’Intérieur et de l’Economie.
Le communiqué du Conseil supérieur de la Défense survient dans un contexte d’escalade des tensions entre le Liban et Israël, qui sont techniquement toujours en guerre.
Au coeur du litige, se trouve un accord passé par le Liban pour procéder à des forages exploratoires de gaz et de pétrole dans le « Bloc 9 », une zone qui se situe à la frontière maritime des deux pays. Israël conteste cependant les droits du Liban sur le Bloc 9.