Cinq personnes ont été interpellées tôt ce mardi dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet antiterroriste de Paris suite à la découverte dans la nuit de vendredi à samedi dans le 16-ème arrondissement de la capitale française d’un engin explosif artisanal composé de bonbonnes de gaz.
Des bonbonnes de gaz avec un dispositif de mise à feu ont été découvertes dans un immeuble, à Paris, dans la nuit de vendredi à samedi. Cinq personnes ont été interpellées, dont une fichée S pour radicalisation.
Cinq personnes ont été interpellées par les services antiterroristes après la découverte samedi dernier de plusieurs bonbonnes de gaz avec un dispositif de mise en feu dans le hall et à l’extérieur d’un immeuble du XVIe arrondissement de Paris. Selon une source proche de l’enquête, les services antiterroristes ont procédé à cinq arrestations, tandis qu’une autre source proche de l’enquête a évoqué sans plus de détails cinq gardes à vue en cours lundi 2 octobre dans la soirée. Sur France Inter, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a affirmé que l’une de ces personnes est fichée S pour radicalisation.
L’engin explosif artisanal a été découvert dans la nuit de vendredi à samedi. Un résident a alerté les secours après avoir aperçu, vers 4h30, deux bonbonnes dans le hall de son immeuble situé dans le cossu XVIe arrondissement de Paris, dans le secteur de la porte d’Auteuil, selon une source proche de l’enquête. La police a ensuite découvert deux autres bonbonnes disposées à l’extérieur de l’immeuble, sur le trottoir. Les enquêteurs ont retrouvé sur place la présence d’hydrocarbures dispersées autour de bonbonnes ainsi qu’un téléphone portable relié à des fils s’apparentant à « un dispositif de mise à feu », selon deux sources proches de l’enquête.
Analyses techniques
Les enquêteurs s’interrogent sur le choix de cet immeuble comme cible éventuelle. Des analyses techniques doivent être réalisées. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « tentative de destruction par un moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste » et « tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Les investigations sont confiées à la section antiterroriste de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Il y a un peu plus d’un an, la découverte, en septembre 2016, de cinq bonbonnes pleines de gaz – sans dispositif de mise à feu – dans une voiture au coeur du Paris touristique avait marqué les esprits: le projet d’attaque à la voiture piégée avait échoué mais les services antiterroristes avaient arrêté un commando de femmes jihadistes, qui comptaient passer à l’action, une première en France.