
Taha Belkhodja
Messieurs les Ministres des Finances et des Affaires Sociales.
Si Youssef Chahed a dit : il est temps d’enterrer la mentalité de » rizq ilbilik « , et c’est sur ces 2 mots que vous devez bâtir l’Avenir de la Tunisie.
La fonction publique compte, 630.000 agents contre 435.000 en 2010, la masse salariale a plus que doublé, de 6,7 est passée à 13,5 Milliards de dinars aujourd’hui. L’administration souffre d’un sureffectif de plus de 200.000 agents, le travail a perdu toutes ses valeurs, l’indiscipline règne partout, la Rue impose ses » Lois » et l’avenir de tous les tunisiens se trouve menacé, il n’y a pas de visibilité.
Messieurs on ne doit jamais régler un mal par un autre mal, il ne faut donc pas résoudre le problème de salaire de ce sureffectif par une augmentation irréfléchie de l’impôt, ceux qui ont dit « trop d’impôt tue l’impôt » n’ont pas du tout tort ! C’est très simple dans la vie pour bien réussir il faut être équitable, la question que vous devez donc vous poser Messieurs avant d’agir : Est-ce que tous ces Indépendants, fiscalement disciplinés qui rémunèrent presque tous les salariés de la République, vont continuer à payer éternellement ces employés publics dont la grande majorité ne travaille pas, encaissant un salaire immérité ? NON bien sûr, parce que c’est ça au fait le principe de » rizq ilbilik « , STOP !
Vous savez certainement pourquoi les privés réussissent de loin mieux que le public, c’est tout simplement parce qu’on ne paye que les employés qui travaillent, on ne parle pas de » rizq ilbilik « , la Loi dans le privé, c’est : « Travaille ou Dégage », le seul moyen universel pour réussir.
Réussir ce n’est pas du tout faire du social, l’UGTT a fait faillite à l’Hotel Amilcar et l’Assurance El Ittihad et elle a mis 7 ans pour louer son » Fort Boyard « , nouveau siège banalisé à la Cité Olympique.
Messieurs il n’y a pas 36.000 solutions, il faut se comporter comme en privé, il faut donc mener une opération » La Chasse aux Brebis Galeuses » dans les administrations, tout le monde ne doit être payé que contre son travail, s’il travaille mi-temps, il aura un demi salaire et comme ça vous ferez diminuer la masse salariale, à part bien sûr les voleurs et les corrompus qu’il faut licencier.
Messieurs il ne faut pas se faire d’illusion, comme on dit » la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a « , et nous, il n’a plus Rien à nous dénicher, c’est déjà bien qu’on arrive à survivre. Les entreprises privées, ces » vaches laitières » ne peuvent plus supporter le surcroît du train de vie de l’Etat et prendre en charge son sureffectif, en cette rude situation, elles vont jeter l’éponge.
Il ne faut jamais oublier la différence entre un Investisseur et un Salarié, c’est que le 1er donne à l’Etat de l’argent qu’il a gagné par son labeur sous forme d’impôt, en revanche le Second prend cet argent sous forme de salaire, et tout ça en absence de toute contrepartie publique, rien !
Comme a dit Tarak Ibn Zied, aujourd’hui chers Gouvernants vous avez devant vous : » la réforme de l’administration et son assainissement » et derrière vous : » l’augmentation du chômage avec la criminalité et la fuite des investisseurs, soit donc l’effondrement du Pays « .
Décisions difficiles à prendre mais nécessaires, » inchallah bittaoufik et que les politiques vous foutent la Paix »
Taha Belkhodja