
Ezzeddine Zayani
Soyons précis, soyons concis. Si Youssef Chahed le chef du gouvernement n’a pas milles solutions devant lui pour atteindre l’échéance de 2019 et remporter les élections présidentielles haut la main. A mon humble avis il a 2 alternatives :
– rester en place et serrer les vices au niveau de la lutte contre la corruption avec certes l’adhésion populaire mais aussi avec les manigances et les coups bas des islamistes et leurs acolytes nidaistes et autres. Les incendies de ces derniers jours illustrent à mon sens cette guerre larvée que se livrent ces bandits contre Si Youssef Chahed avec probablement la bénédiction de quelques milieux gênés par la détermination du chef du gouvernement à venir à bout du fléau dévastateur de la corruption,
– imiter le président français Macron et claquer la porte pour aller former un grand rassemblement populaire, un parti politique fort qui déblayera le terrain pour 2019. Youssef Chahed a toutes les chances de rafler la mise. Il remettra les clés de la Kasbah à un nouveau locataire, un chef d’un gouvernement de technocrates désigné pour arrêter la casse avec l’accord de L’UGTT.
Personnellement je préfère la deuxième solution car elle coupera l’herbe sous les pieds des islamistes opportunistes et caméléons et aussi elle enverra HCE et ses courtisans vaquer à de nouvelles occupations. La politique contient une dose de témérité. Il faut oser si Youssef. Nous les véritables tunisiens attachés à notre patrie nous sommes tous avec vous et nous vous soutenons pleinement car nous tenons et voulons un chef d’Etat jeune, dynamique et qui parle anglais pas un inculte, magouilleur collé à la Tunisie des années 60.!!!
Ezzeddine Zayani
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Youssef Chahed devrait lire et s’inspirer de Machiavel et son célèbre écrit « Le Prince ».
Le florentin, qui a passé sa vie au plus près du pouvoir auprès de César Borgia à qui s’adresse Le Prince, tente un portrait-robot du gouvernant.
En voilà un résumé pour contrer le coup d’état en velours (d’où le costume bleu et la cravate) que prépare le calife cynique de Montplaisir!
Machiavel réfute toute conception morale du pouvoir : le chef de l’état ne doit pas obéir à une morale fixe, mais s’adapter aux circonstances, ce qu’il appelle la fortune (”fortuna”, en latin, signifie la chance, le destin). En dissociant la morale du pouvoir, il ne dit pourtant pas que le chef de l’état doive être immoral, mais qu’il peut s’affranchir de la morale si c’est nécessaire. C’est ce qu’aujourd’hui on appellerait le pragmatisme, ou le primat de la fin sur les moyens. Autrement dit, le chef de l’état doit maîtriser et faire foin de toute idéalisme qui le contraindrait à moraliser sa politique.
La morale de Machiavel n’est donc pas un formalisme éthique (comme chez kant par exemple), mais plutôt une invention permanente de celui qui la pratique : la morale machiavélienne est immanente, et non transcendante.
Kant s’opposera à cette conception du pouvoir, en plaçant les intentions au-dessus des résultats. A la différence, pour Machiavel, l’action politique ne peut être jugé que sur sa réalité et non sur ses potentialités ou les intentions qui la fondent. Machiavel définit le champ politique comme le lieu d’affrontement du destin (fortuna) et de la volonté (virtu). Le chef d’Etat doit incarner cette volonté de dépassement de la nécessité, le dépassement des contraintes naturelles ou conjoncturelles.
Noureddine Belaïd