Mali : un assaut djihadiste sur un hôtel de luxe fait deux morts

attaque terroriste maliUne attaque a eu lieu dimanche dans un hôtel de luxe fréquenté par des occidentaux près de Bamako au Mali, selon le ministère malien de la Sécurité.

Une attaque djihadiste a visé un village de vacances, près de Bamako, dimanche. On dénombre deux victimes, dont une Franco-Gabonaise. Une vingtaine d’otages ont été libérés par les soldats maliens et français dépêchés sur place.

Un hôtel malien, fréquenté par les touristes occidentaux, a été pris dimanche pour cible par des hommes armés, a signalé une source au sein du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, citée par Reuters. Deux personnes ont trouvé la mort dans l’attaque, présumément djihadiste, selon le ministère.

L’hôtel se trouve près de la capitale malienne Bamako. Des coups de feu ont été entendus, indiquent des témoins. Des inconnus armés auraient pris en otage des ressortissants étrangers, selon la chaîne Sky News Arabia citant des sources au sein des forces de l’ordre.

Les premières images, prises non loin du lieu de l’attaque, montrent une nuage de fumée s’élevant du bâtiment de l’hôtel. Les forces armées maliennes et les membres du contingent antiterroriste français déployés au Mali participent à l’opération.

Par la suite, une vingtaine d’otages se sont vus libérés, a annoncé le ministère de Sécurité.

Le campement Kangaba, situé à Dougourakoro, à l’est de la capitale, est particulièrement apprécié par les expatriés occidentaux.

Recrudescence de la violence

Cette attaque survient après la mort jeudi d’un soldat dans l’explosion d’une mine près d’Ansongo dans la région de Gao (nord).

Le même jour, une autre attaque a été perpétrée par des assaillants non identifiés contre des postes de douane et de gendarmerie à Hombori dans la région de Mopti (centre). Deux paysans ont été tués dans leur champ par six hommes armés circulant sur trois motos, ont rapporté des élus locaux.

Cette recrudescence d’attaques armées dans le centre et le nord du Mali intervient au moment où des tractations sont en cours pour le renouvellement du mandat de la mission des Nations Unies (MINUSMA)à partir du 30 juin prochain.

Parallèlement, les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) ont engagé une offensive diplomatique pour rendre opérationnelle leur force antiterroriste conjointe. Ils attendent que le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution soutenant cette initiative.

En mars dernier, ces pays ont décidé de créer une force de 5.000 hommes commandée par le général Didier Dakouo, ancien chef d’état-major de l’armée malienne. Cette force pourrait prochainement atteindre 10.000 hommes, selon le secrétariat permanent du G5 Sahel.
Avec agences