Tunisie : Fitch Rating confirme la note ( B+ ) avec mention stable

fitch ratings tunisieL’agence de notation américaine, Fitch Ratings, a confirmé dans un communiqué publié vendredi 26 mai , la note de B+ avec la mention stable de la Tunisie. Les notes de défaut émetteur à long terme en devises et en monnaie locale de la Tunisie ont également eu un : B+, avec perspective stable.
Les notes d’émission d’obligations de premier rang non garanties de la Tunisie ont aussi été confirmées à  »B+ ».

Fitch Ratings a confirmé les notes de défaut émetteur à long terme en devises et en monnaie locale de la Tunisie à « B+ » avec perspective stable,

Les notes d’émission d’obligations de premier rang non garanties de la Tunisie ont également été confirmées à  »B+ ». L’agence a confirmé les notes à court terme en devises étrangères et en monnaie locale à  »B » et le plafond pays à  »BB- ».

Fitch a indiqué que la dette publique tunisienne et croissante, avec un risque assez élevé lié à un secteur bancaire et des entreprises publiques assez vulnérables. De plus, les réformes entreprises par le gouvernement sont assez lentes dans un contexte politique et social fragile.

Ces facteurs négatifs sont contrebalancés par le soutien d’acteurs internationaux qui apporte un financement extérieur ainsi que des liquidités en devises étrangères. Ces acteurs internationaux apportent aussi un soutien structurel dans les domaines du développement, de la gouvernance et de la gestion de la dette.

Les troubles sociaux se sont intensifiés, le tout combiné à un fort taux de chômage (15,3% au premier quadrimestre 2017), une inflation croissante et une devise affaiblie ce qui réduit le pouvoir d’achat des ménages malgré les tentatives du gouvernement tunisien d’investir dans les régions sous-développées du pays, ajoute l’agence.

Le 10 mai, poursuit Fitch, le président tunisien a annoncé que désormais l’armée se chargera de protéger les sites de production de pétrole et de phosphate, alors que les manifestations et ses sit-in avaient interrompu la production dans la région de Tataouine . Cette décision devrait permettre à la production de reprendre, mais il y a toujours une possibilité qu’elle aggrave les tensions.

Compte tenu d’une croissance du PIB de 1,1% en 2016, Fitch s’attend à une croissance de 2,3% en 2017 et de 2,5% en 2018 soutenue par la consommation privée, une augmentation de la fréquentation touristique et des investissements.