Grande Bretagne : le niveau d’alerte terroriste passe de « grave » à « critique »

Le gouvernement britannique a décidé , mardi 23 mai , de relever le niveau d’alerte terroriste à «critique» au lendemain de l’attaque à Manchester qui a fait 22 morts et près de 120 blessés.

Le niveau d’alerte terroriste est passé mardi de « grave » à « critique » au Royaume-Uni où un attentat a fait 22 morts et environ 120 blessés le 23 mai dernier à Manchester, a annoncé à Londres la Première ministre britannique Theresa May citée par les médias.

« Il n’est pas impossible que d’autres actions terroristes soient imminentes. Cela signifie que les militaires remplaceront les policiers dans de nombreux sites clés », a indiqué Theresa May.

Des militaires armés seront notamment déployés à l’occasion d’événements sportifs.

Un attentat-suicide a été perpétré lundi soir à la Manchester Arena pendant un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. Le groupe terroriste Daech a revendiqué l’attaque qui a fait 22 morts et environ 120 blessés dont 59 sont toujours hospitalisés. Parmi les morts et les blessés il y a des enfants. Plusieurs adolescents sont portés disparus.

Les armes sont rares et ça va changer 

Le système d’alerte terroriste en Angleterre indique une menace “sévère” depuis août 2014. Pourtant, moins de 5 % des policiers sont armés. La situation va-t-elle changer après la tragédie de Manchester ?

“Je ne me suis jamais fait fouiller, ni à Manchester ni à Londres. Même au théâtre, où je me rends souvent, je n’ai jamais eu à ouvrir mon sac”, remarque Amélie, doctorante en French Studies à l’université de Manchester. Même après l’attaque qui a fait 22 morts lors du concert d’Ariana Grande, lundi soir elle affirme se sentir “plus en sécurité en Angleterre qu’en France”. Pourtant, le niveau d’alerte terroriste en Grande-Bretagne est bloqué sur “sévère” depuis près de trois ans.

Au Royaume-Uni, si les caméras de surveillance pullulent, les armes sont rares. Moins de 5 % des policiers en sont équipés. Pour les agents, c’est une façon d’entretenir une relation de confiance avec les citoyens. La question de leur équipement se pose régulièrement : en 2012, le débat est relancé après le meurtre de deux officiers à Manchester. En cas de danger, des unités armées spécialisées interviennent : un peu plus de 5 500 membres des forces de l’ordre en faisaient partie en 2015.

Après l’attaque de Westminster du 22 mars dernier, la police londonienne a été renforcée dans les zones stratégiques. “J’ai vu des militaires à Londres autour des gares et lieux touristiques”, se rappelle Amélie. “À Manchester, je croise la police de temps en temps dans le centre, mais depuis l’attentat au Parlement, rien n’a changé.” Professeur de musique dans l’agglomération, Hannah opine : “En temps normal, on ne croise aucune patrouille en ville”. Des gardes assurent la sécurité dans les aéroports, mais il n’y a pas ou peu de contrôles à l’entrée des lieux publics et des supermarchés.

Avec agences