Guerre en Syrie : nouveaux pourparlers de paix à Genève

staffan de mistura syrie onu Un nouveau cycle de négociations entre le gouvernement syrien et son opposition, sous l’égide de l’ONU, a repris mardi 16 mai à Genève ( Suisse ), visant à trouver une solution au conflit en Syrie, qui dure depuis plus de six ans.
Dans la matinée, le représentant spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a accueilli la délégation de Damas conduite par l’ambassadeur syrien auprès des Nations Unies, Bachar al-Jaafari. Une rencontre avec l’opposition, dont une partie est représentée par le Haut comité des négociations (HCN) avec Nasr Al-Hariri et Mohammad Sabra, est également prévue dans l’après-midi.

Il s’agit du troisième cycle de pourparlers intersyriens depuis le début de l’année. Alors que des progrès ont été réalisés sur le thème humanitaire, les délégations des deux côtés restent toujours en désaccord sur la définition d’une Syrie pacifique dans le futur.

Lors d’une conférence de presse à la veille des négociations, M. de Mistura a confié aux journalistes que les nouveaux pourparlers porteraient toujours sur quatre volets de discussions, à savoir la gouvernance, la nouvelle Constitution, les élections générales, ainsi que la lutte contre le terrorisme. L’émissaire onusien a indiqué que le nouveau tour de négociations à Genève serait plus court, puisqu’il devrait prendre fin vendredi ou samedi.

Depuis un an, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie a réuni à quatre reprises régime et opposition sans jamais obtenir le moindre résultat.

Seul fait notable peut-être, lors de la dernière réunion, les participants se sont mis d’accord pour discuter de quatre thèmes :

– Qui gouvernera la Syrie de demain ?
– La réforme constitutionnelle
– L’organisation d’élections libres
– La lutte contre le « terrorisme »

Si un dialogue direct est amorcé durant cette nouvelle session de dialogue, ce sera déjà une belle victoire. Dans le cas contraire, le diplomate de 70 ans habitué des missions difficiles, Staffan de Mistura, devra faire la navette, des va-et-vient entre le régime et l’opposition.

On le sait déjà, l’émissaire de l’ONU souhaite cette fois ci aborder des questions de fond. Son objectif : mettre un terme aux affrontements sur le terrain et en même temps accompagner cet arrêt des combats par des tractations sur l’avenir politique de la Syrie.

Les pourparlers de paix sur la Syrie à Genève ont pour but de trouver une solution à la crise en Syrie qui a déjà fait plus de 310.000 morts et des millions de déplacés.

Après cinq tours de négociations intersyriennes sous l’égide de l’ONU, de profondes divergences sur la gouvernance, notamment le sort du président syrien Bachar el-Assad, demeurent toujours entre Damas et le Haut comité des négociations, qui regroupe des opposants politiques et des représentants des groupes armés sur le terrain

Avec agences