L’Algérie et l’Italie « coordonnent de façon permanente » leurs efforts sur de nombreuses questions, notamment sur la situation en Libye, a affirmé, mardi 21 février à Alger, le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
« Nous avons une coordination permanente de nos efforts avec l’Italie sur de nombreuses questions importantes notamment la situation qui prévaut actuellement en Libye », a déclaré M. Messahel à l’issue de la 3ème session du dialogue stratégique algéro-italien sur les questions politiques, sécuritaires et de lutte contre le terrorisme.
M. Messahel a présidé les travaux de cette session avec le secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale italien, Vincenzo Amendola.
Il a réitéré à l’occasion la position algérienne « favorable à une solution politique et à un dialogue inclusif des parties libyennes, sans exclusion, à l’exception de celles considérées par l’ONU comme étant des organisations terroristes ».
M. Messahel a indiqué avoir évoqué avec le responsable italien la réunion tripartite (Algérie-Tunisie-Egypte) qui s’est tenue à Tunis dans « le cadre de la coordination des efforts par les pays voisins de la Libye ».
Cette rencontre sera suivie, a souligné M. Messahel, par la 11ème réunion des pays du voisinage de la Libye, avec la participation de l’Algérie, Tunisie, Egypte, Soudan, Tchad, Niger.
« Nous soutenons le processus onusien pour résoudre la crise en Libye et nous considérons que cet accord politique constitue la plate-forme à même de permettre aux Libyens de trouver une solution à la crise que vit leur pays ».
Il a précisé, à ce propos, que les Libyens « sont libres d’apporter les modifications qu’ils jugeront, eux-mêmes, utiles pour aboutir à la solution recherchée ».
M. Messahel a relevé avoir évoqué avec le responsable italien la question de la migration clandestine, estimant que l’Algérie « est devenu aujourd’hui un pays de destination », soulignant que les « approches algérienne et italienne sont très proches ».
Ces approches « se fondent sur le lien entre le développement et la migration clandestine », a-t-il soutenu, estimant qu’il « ne peut y avoir de règlement de la crise de la migration clandestine sans que ne soit réglée la question du développement ».
Il a fait remarquer, dans ce sens, l’existence d’une « nouvelle dimension » dans cette équation, qui est celle de la sécurité, plaidant pour « un traitement des causes » de ce phénomène.
Pour sa part, Vincenzo Amendola a indiqué que la coopération algéro-italienne dans la lutte contre le terrorisme, « donne et donnera des résultats concrets », ajoutant que « cette lutte constitue la première priorité des pays de la Méditerranée.
Au sujet de la Libye, il a souligné que l’Algérie et l’Italie « partagent la même vision qu’ils soutiennent dans tous les forums internationaux », défendant le principe selon lequel « la solution doit émaner des Libyens, eux-mêmes, sans aucune interférence étrangère ».
Il a déclaré, dans le même sillage, que « l’Algérie et l’Italie feront tout leur possible pour que la Libye retrouve sa stabilité ».
Source : APS