
Ezzeddine Zayani
Même si Rached Ghannouchi chef du mouvement islamiste Ennahda et ses collaborateurs particulièrement son gendre Rafik Ben Abdesselam Bouchlaka jouent aux initiateurs de ce qu’ils aiment appeler la diplomatie populaire, la Tunisie sort affaiblit de ce bicéphalisme néfaste pour l’image de marque du pays.
Les partenaires de la Tunisie qui savent pertinemment tout sur le mouvement Ennahdha, ses accointances, ses connivences, ses difficultés actuelles avec un islam politique en perte de vitesse, l’utilisent parfois à des fins qui peuvent se révéler nuisibles aux intérêts de notre pays. Ennahdha a tort de croire qu’il a un poids important sur la scène internationale.
Au lieu de garder un profil bas dans le contexte international actuel caractérisé par une méfiance accru envers l’islamisme qui rime pour beaucoup avec terrorisme, Ennahdha poursuit sa fuite en avant en interférant dans les affaires du gouvernement notamment celles du ministère en charge des affaires étrangères. La diplomatie en dehors des canaux habituels existe partout dans le monde, surtout la diplomatie parlementaire ou bien celle des sages, des personnalités qui ont un carnet d’adresses qui le mettent à la disposition de leur ministre des affaires étrangères pour l’aider dans l’accomplissement de ses fonctions.
Cette forme de diplomatie transmet et rend compte à qui de droit. Or les pratiques de si Ghannouchi et de ses collaborateurs n’a rien à voir avec la diplomatie. Ils gardent l’information pour eux, la déforment parfois et l’exploitent à des fins partisanes. Il est temps de rappeler à tout ce beau monde que la Tunisie a un seul interlocuteur en matière diplomatique en l’occurrence le ministère des affaires étrangères à sa tête une compétence notoire le ministre si Khémaïes Jhinaoui. Ennahdha a intérêt à regagner les rangs et au plus vite.
Ezzeddine Zayani
Illustration : Ghannouchi et son gendre Bouchlaka au Quai d’Orsay à Paris