Le président américain Donald Trump s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine. D’après les premières déclarations du Kremlin, ils auraient évoqué la guerre contre le groupe terroriste Daech et la restauration des relations commerciales.
Donald Trump et Vladimir Poutine on tenu un premier entretien téléphonique samedi 28 janvier. Le début de l’appel a été annoncé par Sean Spicer, secrétaire de presse de la Maison Blanche, dans un message sur Twitter.
Au début de l’entretien, le chef de l’Etat russe a félicité le président Trump à l’occasion de son arrivée au pouvoir aux Etats-Unis.
MM. Poutine et Trump se sont montrés « prêts à œuvrer pour la stabilisation et le développement de la coopération entre la Russie et les États-Unis » sur la scène internationale, selon le Kremlin.
Les deux hommes ont conclu de développer des relations « d’égal à égal » en accordant la « priorité » à la lutte « contre le terrorisme » et en mettant en place une « réelle coordination » contre Daech en Syrie, a indiqué le Kremlin après leur conversation.
Ils ont souligné l’importance de l’évolution des liens économiques et commerciaux russo-américains.
« Des deux côtés a été exprimée une volonté de travailler activement en commun pour stabiliser et développer la coopération russo-américaine sur une base constructive, d’égal à égal et mutuellement avantageuse », a indiqué le président russe dans un communiqué à l’issue du premier entretien téléphonique des deux chefs d’Etat depuis l’entrée en fonction du président américain.
M. Trump a déclaré que le peuple américain éprouvait de la sympathie pour la Russie et les Russes. M. Poutine a répondu que les Russes avaient les mêmes sentiments à l’égard des Américains.
Les deux présidents se sont mis d’accord sur le lancement de consultations en vue de fixer une date et un lieu pour leur rencontre bilatérale. Ils ont également décidé d’organiser des rencontres régulières.
Vladimir Poutine et Donald Trump se sont prononcés pour la coordination des efforts de Moscou et de Washington visant à détruire le groupe terroriste État islamique (Daech) et les autres terroristes en Syrie.
Selon M. Poutine, la Russie considère les États-Unis comme un partenaire important dans la lutte antiterroriste. Il a rappelé que la Russie avait aidé les États-Unis pendant plus de deux ans et qu’elle avait été son alliée pendant les deux guerres mondiales.
Les deux chefs d’Etat ont en outre évoqué la situation au Proche-Orient, le conflit arabo-palestien et la non-prolifération des armes nucléaires.
L’un des principaux sujets considérés avant l’appel téléphonique entre les dirigeants russe et américain était notamment de savoir si la Maison Blanche comptait lever les sanctions américaines imposées à la Russie après la crise en Ukraine.
Un chercheur du centre d’analyse du Conseil de l’Atlantique, Fabrice Pothier, a tweeté jeudi 26 janvier que l’administration Trump «a un ordre exécutif prêt» pour lever les restrictions sur Moscou, mais le lendemain, vendredi 27 janvier, Donald Trump a déclaré qu’il était «très tôt pour parler de cela».
Toutefois, plus tôt au mois de janvier, Donald Trump a déclaré qu’il envisagerait de lever les sanctions si Moscou coopérait avec Washington sur certaines questions, comme la réduction des armes nucléaires.
Construire une relation de confiance avec Moscou
Donald Trump a maintes fois fait l’éloge des qualités de dirigeant de Vladimir Poutine et dit espérer avoir une «très bonne relation» avec lui. Le président russe a pour sa part déjà qualifié Donald Trump d’«homme brillant et plein de talent», disant apprécier qu’il soit «prêt à rétablir entièrement les relations russo-américaines».
Lors de sa rencontre avec le Premier ministre britannique, Theresa May, vendredi 27 janvier, Donald Trump avait déclaré qu’il espérait avoir une «relation fantastique» avec le président russe et qu’il souhaitait que Moscou participe à un effort commun pour combattre le groupe terroriste Daech.
«Je ne connais pas Poutine, mais si nous pouvons nous entendre avec la Russie ce serait une grande chose. Ce serait bon pour la Russie, comme pour nous c’est bon pour nous», avait-il également déclaré dans une interview accordée à la chaîne Fox News.
Les deux chefs d’Etat s’étaient parlés une première fois par téléphone en novembre, peu après la victoire électorale de M. Trump. Ils étaient convenus de la nécessité de « normaliser » les relations entre Moscou et Washington, après les tensions de l’ère Obama en raison des conflits en Ukraine et en Syrie.
Au cours de sa campagne électorale M. Trump avait déclaré à plusieurs reprises qu’il allait essayer de « s’entendre » avec Moscou. Dans son discours d’investiture, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient l’intention de « renforcer les alliances existantes et d’en créer d’autres pour unir le monde civilisé dans la lutte contre le terrorisme islamique radical ».
Avec agences