
Ezzeddine Zayani
A l’instar des décisions du polit bureau du temps de la défunte Union Soviétique,la liste de M. Noureddine Tabboubi a raflé la mise aux élections de l’UGTT, comme attendu, liste donnée gagnante depuis plusieurs semaines.
Nonobstant ces pratiques, ni la couleur politique controversée du nouveau locataire de la rue Mohamed Ali, ni le dosage minutieux au sein de la « nouvelle équipe » syndicale, ni les insinuations des uns et des autres sur la capacité des héritiers bénis par Abbassi, Secrétaire général « sortant » à pouvoir affronter les défis qui se dressent à une Tunisie en état de déliquescence avancée, tous ces éléments préoccupants ne pèsent pas lourd face au rôle hypertrophié que l’on a confié à l’UGTT dans cette Tunisie post « révolutionnaire ».
En effet je n’irai pas jusqu’à dire que c’est devenu un Etat dans l’Etat mais la centrale syndicale fait plus de politique que du syndicalisme. La faute est partagée entre un Etat affaibli sciemment, des partis politiques versatiles ou marionnettes et une série de gouvernements irrésolus et frileux. Tout cela a balisé la voie à une UGTT de plus en plus envahissante. Le fort tempérament de Abassi était pour quelque chose dans cette situation peu commode dans un pays où les centres de décisions se sont multipliés. La nouvelle équipe va t-elle continuer l’oeuvre des prédécesseurs quitte à transférer le siège du gouvernement à la rue Mohamed Ali ? Il y a des parties qui paieront fort pour ce transfert.!!
Ezzeddine Zayani
Illustration haut de page : Abbassi à droite et Tabboubi à gauche