L’opposition syrienne soutient une offensive russo-turque contre al-Nosra à Idlib

Préoccupée par la présence du groupe terroriste al-Norsa à Idlib, qui tient entre ses mains près de 60% du territoire du gouvernorat, la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution plaide auprès de l’agence russe Sputnik en faveur d’une offensive conjointe russo-turque.

Plusieurs membres au sein de l’opposition syrienne seraient préoccupés par la présence de djihadistes d’al-Nosra dans le gouvernorat d’Idlib, affirment des sources concordantes interrogées par Sputnik.

Dernier fief échappant au contrôle de Damas, le gouvernorat d’Idlib est à 60% contrôlé par les terroristes de cette formation alors que leur nombre a été estimé par l’Onu à 20.000.
Dans cette optique, Fuad Eliko, président de Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution, appelle la Turquie et la Russie à lancer une offensive conjointe en vue de chasser les djihadistes d’al-Nosra de la zone.

«Si Ankara et Moscou décident d’une offensive conjointe dans le gouvernorat d’Idlib, nous soutiendrons cette initiative», indique-t-il.

Le responsable rappelle que la Turquie a récemment classé comme terroriste le groupe Hayat Tahrir al-Cham*, formation issue du Front al-Nosra, proche d’Al-Qaida. Cette décision a élargi la marge de manœuvre conjointe russo-turque en Syrie, estime M.Eliko.

«Je suggère qu’elles pourraient prendre une décision concernant une offensive conjointe en vue de nettoyer Idlib du Front al-Nosra», a poursuivi l’homme politique, ajoutant que le Conseil s’opposait à la présence de ce groupe sur le territoire syrien.

«Nous ne faisons aucune différence entre al-Nosra et Daech. Il s’agit d’une formation terroriste et il faut qu’elle soit détruite à Idlib et en Syrie en général», a résumé Fuad Eliko.

Le gouvernorat d’Idlib se trouve entre les mains des terroristes du Front al-Nosra depuis 2015. Les membres de groupes radicaux qui avaient refusé de se rendre aux forces gouvernementales syriennes lors des opérations antiterroristes à Alep, à Homs et dans la Ghouta orientale ont été évacués par des couloirs humanitaires aux termes des accords sur la réconciliation. Des terroristes du Front al-Nosra et de Daech y avaient également été transférés depuis le sud et le sud-ouest de la Syrie dont le territoire a été complètement libéré des terroristes le long de la frontière israélienne et jordanienne.