Le discours de Fathi Laâyouni est celui d’un fasciste

Dans le feu de la croisade qu’il mène en grande pompe contre les laïques francophones, européanisés, sans foi ni loi et corrupteurs de mœurs, Fathi Laâyouni annonce sa décision d’interdire dans sa mairie le mariage d’une Tunisienne avec un non-musulman, et ce, malgré l’annulation de la circulaire de 1973 qui interdisait aux Tunisiennes d’épouser des non-musulmans.

Si pour les musulmans, les musulmanes (ou prétendues comme telles) n’ont pas le droit d’épouser un non-musulman, c’est qu’il y a une raison très claire à cela : les musulmans sont souvent dans l’étanchement de leur soif de pureté confessionnelle et raciale. Dans une société aussi patriarcale et conservatrice que la nôtre, la femme est celle qui fait alliance. Elle quitte la maison du père pour aller dans la maison du mari. La femme assure la descendance et constitue le noyau stable du clan. Avec l’aide de son mari et de la micro-société dans laquelle elle vit, elle produit de « bons musulmans » et conditionne l’esprit des futures générations. Les conservateurs estiment que ce modèle séculaire risque d’être mis à mal en permettant aux Tunisiennes d’épouser des non-musulmans.

Etant donné que les musulmans sont dans un objectif de pureté absolue, on interdit alors à la femme de quitter la clôture communautaire. Car il faut la garder sous la main et en faire son objet. La femme musulmane ne doit pas mêler son sang à celui d’un « hérétique aux mœurs dépravées », ce serait une souillure. Cette dernière est la pire des abominations pour les musulmans qui sont en quête de pureté confessionnelle.

Morale de l’histoire : le discours de Fathi Laâyouni est celui d’un fasciste pur et dur. Ces sinistres personnages ne tolèrent pas la différence, ils ne croient pas en la liberté, ils s’inscrivent dans une logique belliqueuse et ne cesseront jamais de vouloir nous imposer leurs dogmes, leurs théories fumeuses et leurs lois. Le doute n’est plus permis : ce sera eux ou nous.

Pierrot Lefou