Rien à espérer de l’Université de Sfax à part un peu plus de poussière sous le tapis

terre n'est pas rondeL’université de Sfax a publié lundi 3 avril un communiqué ( lire ci-bas ) à propos de la thèse sur « le modèle plate-géocentrique de la terre ».

Un communiqué qui n’amène rien de nouveau dans les faits. Il reprend ce qui était déjà connu sauf bien sûr par les sceptiques idéologiques. Thèse défendant la platitude de la terre, sa stationnarité et le géocentrisme. Thèse autorisée à être déposée, formellement acceptée et envoyée pour évaluation par deux rapporteurs.

Un communiqué qui utilise des termes qui peuvent semer le doute sur le sérieux de l’université de Sfax à faire assumer leurs responsabilités à ceux qui ont été fautifs. Confidentialité et respect des commisions sont deux mots clefs de ce communiqué. Premier hic.

Un communiqué qui annonce qu’une commission de 8 membres (sans président) est chargée de mener une enquête et de faire la lumière sur cette affaire. Le second hic: deux membres de la commission sont directement impliqués dans ce scandale: le doyen et le président de la commission des thèses en la matière. Une balise est déjà tracée pour cette commission: le respect des libertés académiques. Un mot qui est en train d’être vidé de sa noble substance ces jours ci.

Ma conclusion:

1- Ce communiqué est le premier pas vers l’étouffement de cette affaire.

2- Cette commission en est une de plus qui ne fera rien de sérieux, qui ne prendra aucune décision ferme à part disqualifier la candidate, maillon faible de la chaîne du charlatanisme et qui ne profitera pas de ce qui est arrivé pour soulever la question des fake revues qui commencent à gangrener notre fragile système de recherche scientifique.

3- Rien à espérer à part un peu plus de poussière sous le tapis jusqu’au prochain éternuement.

Nizar Ben Salah

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