Une nouvelle étude révèle l’inefficacité des oméga-3

Une récente étude révèle que les compléments alimentaires à base d’oméga 3 sont inefficaces pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires.

Les compléments d’oméga-3, des acides gras trouvés dans les poissons et recommandés pour prévenir les maladies cardiovasculaires, ne protègent en réalité pas les personnes diabétiques contre ces maladies, selon un grand essai britannique, qui s’ajoute à plusieurs études allant dans le même sens.

Plus de 15 000 personnes diabétiques, sans maladie cardiovasculaire, ont participé à un essai au Royaume-Uni, dirigé par des chercheurs de l’Université d’Oxford et financé par la British Heart Foundation.

Les résultats ont été publiés dimanche dans le New England Journal of Medicine, la plus prestigieuse revue médicale aux États-Unis.

La moitié des participants se sont vus prescrire une capsule quotidienne d’oméga-3, tandis que l’autre moitié recevait, sans le savoir, un placébo composé simplement d’huile d’olive.

En moyenne, les patients ont été suivis pendant un peu plus de sept ans.

L’étude est d’autant plus significative que l’échantillon est très grand, plus de 15 000 personnes.

En outre, les participants avaient été répartis de façon aléatoire entre les deux groupes, ce qui correspond à la méthode la plus rigoureuse pour observer l’effet éventuel d’un traitement donné.

Le résultat est que le nombre d’accidents cardiovasculaires graves, de cancers ou de morts était à peu près égal dans les deux groupes. Il n’y avait aucune différence statistiquement significative entre les deux.

Ces résultats montrent que, pour les personnes diabétiques, prendre des oméga-3 tous les jours ne réduit pas leurs risques de maladies cardiovasculaires.

Autres études, même conclusion

En janvier 2018, une analyse de 10 études portant sur 78 000 personnes, publiée dans la revue JAMA Cardiology, avait conclu que les oméga-3 ne prévenaient pas les maladies cardiovasculaires chez les personnes à risque, et pas seulement chez les personnes diabétiques.

D’autres études, en 2012, 2010 et auparavant, allaient dans le même sens. Mais le doute était entretenu par des études qui ne testaient pas selon une méthode aléatoire de placébo.