Des scientifiques américains découvrent un nouveau moyen de freiner l’évolution du cancer

cancer evolutionLa croissance des tumeurs cancéreuses pourrait être considérablement ralentie grâce au blocage des albumens, indispensables pour la division des cellules dans le corps humain, estiment les scientifiques américains.

Des chercheurs de l’Université de Rochester ont découvert un nouveau moyen de freiner la croissance des cellules cancéreuses.
Cette nouvelle méthode, présentée dans la dernière édition de la revue Science, repose sur un certain type de protéine, la Tudor-SN, et une technologie de manipulation génétique, le CRISPR-Cas9.

Les chercheurs ont découvert que la Tudor-SN jouait un rôle important dans la phase « préparatoire » du cycle cellulaire, qui précède la division de la cellule.

« Nous savons que la Tudor-SN est plus abondante chez les cellules cancéreuses que chez les cellules saines et notre étude suggère qu’éliminer cette protéine permettrait de freiner la croissance des cellules cancéreuses », a expliqué dans un communiqué Reyad A. Elbarbary, auteur principal de cette étude et chercheur adjoint au Centre de biologie moléculaire et département de biochimie et de biophysique de la faculté de médecine et d’odontologie de l’Université de Rochester.

Lors des essais, l’albumen TSN, susceptible de détruire de petites molécules d’acide ribonucléique [ARN, ndlr] a attiré l’attention des spécialistes. Ayant bloqué son fonctionnement dans la zone analysée, les chercheurs ont établi que la division des cellules cancéreuses avait nettement diminué.

« Nous étions déjà au courant du fait que les molécules de l’albumen TSN étaient plus fréquentes dans les cellules cancéreuses que dans leurs analogues saines. Notre recherche démontre bien que le blocage de son fonctionnement pourrait ralentir ou arrêter la croissance extrêmement rapide du cancer », a relaté Reyad Elbarbary de l’Université de Rochester aux États-Unis dans son article publié le 26 mais 2017 dans le magazine de recherches Science.

D’après les chercheurs cette découverte pourrait être utilisée dans l’élaboration de nouvelles méthodes de traitement du cancer ou encore dans la chimiothérapie.

L’étude a été menée en laboratoire sur des cellules rénales et cervicales cancéreuses et ses conclusions sont encore loin d’être applicables à l’être humain, mais elle pourrait jeter les fondements d’une future thérapie.