Les « Koffars » se lancent à la conquête de l’enfer Solaire avec leur sonde Parker Solar Probe

La NASA , des « koffars » américains , a lancé un de ses programmes les plus ambitieux. La sonde spatiale Parker Solar Probe devrait s’approcher du Soleil à une proximité record afin de le «toucher». La mission va durer pendant sept ans.

Le nouvelle sonde de la Nasa, la Parker Solar Probe, a décollé le dimanche 12 août avec succès pour un voyage sans précédent qui devrait l’amener au plus près du soleil… et de ses mystères.
« Trois, deux, un et décollage. » La sonde Parker Solar Prob, première réalisation humaine à tenter de traverser l’atmosphère du soleil, a été lancée avec succès par la Nasa, dimanche 12 août, depuis Cap Canareval, en Floride.

L’Agence spatiale américaine avait initialement prévu de lancer la sonde samedi, mais un problème de pression d’hélium gazeux, apparu quelques minutes avant le décollage, avait contraint la Nasa à repousser l’opération.

La mission de Parker Solar Prob est claire : devenir le premier objet construit par l’Homme à affronter les conditions dantesques d’une partie de l’atmosphère du soleil, appelée la couronne et qui est 300 fois plus chaude que la surface de l’astre.

La sonde devra passer à environ 6,2 millions de kilomètres de la surface du soleil et traverser 24 fois cette couronne pendant les sept ans que doit durer la mission.

Élucider les mystères du soleil

« Le soleil est plein de mystères », commente Nicky Fox, membre du laboratoire de physique appliquée de l’université Johns-Hopkins et responsable scientifique de la mission. « Nous sommes prêts […] Nous connaissons les questions auxquelles nous voulons des réponses ».

Au-delà de la prouesse technologique, l’intérêt scientifique est primordial. Il s’agit de comprendre pourquoi la couronne est plus chaude que la surface du soleil et pourquoi ses particules énergétiques produisent des tempêtes électromagnétiques pouvant perturber le fonctionnement du réseau électrique sur Terre.

« La sonde Parker nous aidera à faire un bien meilleur travail pour prédire quand une perturbation dans les vents solaires viendra frapper la Terre », explique Justin Kasper, un des scientifiques responsables du projet et professeur à l’université du Michigan.

Les outils embarqués doivent mesurer les particules à haute énergie, les fluctuations magnétiques et prendre des images pour tenter de mieux comprendre cette couronne, qui est « un environnement très étrange, peu familier pour nous », explique Alex Young, un spécialiste du soleil à la Nasa.

Prouesse technologique

À l’intérieur de la sonde, il devrait faire seulement 29 degrés Celsius. L’engin est protégé par un bouclier en composite carbone d’une douzaine de centimètres d’épaisseur qui doit protéger les instruments scientifiques qu’ils transportent d’une température de près de 1 400 degrés Celsius.

Cela faisait plus de soixante ans que les scientifiques rêvaient de construire un tel engin, mais ce n’est que depuis récemment que la technologie a rendu possible la construction d’un tel bouclier.

Autre prouesse : quand elle sera près du soleil, Parker voyagera suffisamment rapidement pour parcourir l’équivalent d’un trajet New York-Tokyo en… une minute. Soit une vitesse de 700 000 km/h, ce qui en fait l’objet le plus rapide jamais construit par l’Homme.