Sousse : le mur de la honte

Essoussi Kamel

Essoussi Kamel

Au bout de 500 mètres d’esplanade Boujaafar, tu butes sur un mur. Laid, impersonnel, qui s’érige hideux à vous interdire la vue et l’accès à la mer. Qui défigure la beauté des lieux, vous isole, vous met en sous citoyen vulgaire à vouloir accéder au littoral qui vous appartient et que des nouveaux colons bien friqués vous confisquent.
Trump l’a fait contre les mexicains. Les israéliens l’ont fait contre les palestiniens. Les tunisiens l’ont fait eux sans aucune gêne contre des tunisiens. Des soussiens contre les soussiens. Deux ou trois familles residentes contre l’ensemble des familles résidentes.
Ils vous empêchent la vue du large , la senteur de l’iode marine. Et si par malheur vous osez escalader le mur , les gorilles avec leurs molosses aux aguets vous sautent à la gorge.
Le mur de la honte. Un sit in légalisé de ces hommes d’affaires qui vous barre la route non pas des pneus usés qui brûlent, ils n’en ont pas. Mais d’une construction en béton. Le mur de la honte

Le mur qui limite vos horizons, arrête net votre esplanade, vous insulte et vous prive de votre corniche , de votre littoral, de votre air pur et l’odeur de votre iode marine.

Essoussi Kamel