Il y a de très bonnes choses et tout n’est pas aussi macabre

Essoussi Kamel

Essoussi Kamel

Elle éternue et son rein qu’elle vient de greffer lui sort par le trou du flanc que lui a creusé ce chirurgien. Scène macabre, soirée horrible, images de l’horreur en boucle , massacre au bistouri, un abattoir plutôt qu’un hôpital qui vous empêche de dormir, qui vous donne la nausée et vous installe dans l’inconfort et l’insécurité sur votre vie.
J’avoue que j’appréhendais mon déplacement à l’hôpital Farhat Hached de Sousse pour ramener mon beauf chez lui opéré de l’oeil. Je me disais pauvre Youneess. Je le voyais éternuer pour voir son oeil lui sauter dans la main hors de son orbite. Mais oh ! Surprise , agréable surprise. Belleh un service ophtalmologique 1000 fois meilleur que toutes les cliniques privées: propreté , clean, des bureaux impec, des chambres où il n’y a aucun encombrement, une femme mobilisée dans les toilettes à aseptiser derrière chaque entrant et cerise sur le gateau, un personnel médical et para medical s’affairant à distribuer des sourires et des blagues sur ce beauf impatient comme un ressort à sautiller pour sortir le plus rapidement possible quand bien même encore un petit peu dans les vaps de l’anesthésie.
Finalement, à force de vouloir jouer aux démocrates et aux libertés de dénoncer, on oublie souvent qu’il y a de très bonnes choses, que tout n’est pas aussi macabre et que c’est un autre volet d’une enquête journalistique qu’il fallait montrer pour être objectif dans son métier de journaliste ou du moins pour ne pas sureffrayer une population à bout et ne pas la faire dormir à cauchemarder.

Essoussi Kamel