Un candidat à la présidentielle sème la « zizanie » à l’hôpital pour voir comment va Bouteflika

L’opposant candidat à l’élection présidentielle en Algérie a été interpellé, vendredi 8 mars, par la police à l’intérieur de l’hôpital de Genève où est soigné le président algérien.

Après avoir annoncé son intention de se rendre à Genève, où, d’après des informations non confirmées, le Président algérien serait hospitalisé, pour voir si ce dernier «[allait] bien», l’opposant Rachid Nekkaz a tenté ce vendredi d’entrer dans les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), mais a été arrêté, écrit la presse suisse.

Accompagné d’une centaine de ses compatriotes et de journalistes, l’homme d’affaires algérien et opposant au gouvernement de son pays Rachid Nekkaz a semé la «zizanie» en milieu de journée devant le centre médical des HUG à Genève où il est venu voir «comment [allait]» le Président Abdelaziz Bouteflika, écrit la Tribune de Genève. Pour rappel, d’après les informations relayées par la presse, mais que l’agence Sputnik n’a pas encore réussi à confirmer, le chef d’État algérien y serait hospitalisé ces dernières semaines.

Cependant, alors que Nekkaz passait la porte d’entrée, il s’est fait arrêter par la police qui l’aurait, d’après la Tribune de Genève, plaqué contre un mur et menotté. D’après cette même édition, des «policiers lourdement armés» ont bloqué l’accès aux Hôpitaux pour que les autres manifestants ne puissent pas pénétrer dans l’enceinte de l’établissement.
L’AFP confirme l’interpellation. Se référant à la porte-parole de la police genevoise, Joanna Matta, l’agence écrit que Nekkaz est auditionné dans les locaux de la police, puisqu’il fait l’objet d’une plainte pour violation de domicile. Et d’expliquer qu’il avait pénétré dans l’hôpital «alors qu’on lui avait dit ne pas le faire».

Pour rappel, c’est à l’antenne d’Europe 1 que Nekkaz a annoncé jeudi soir son intention de se rendre à Genève pour voir si Abdelaziz Bouteflika «[allait] bien».

Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a été victime d’un AVC en 2013. Fin février dernier, la presse a annoncé qu’il se rendrait en Suisse pour des examens médicaux. Ensuite, une chaîne libanaise a écrit en se référant à ses sources qu’il était dans un état «critique». Cependant, Abdelghani Zaalane, directeur de la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika, s’est prononcé, dans un commentaire au journal El Kabar, sur l’état de santé du dirigeant qui avait annoncé en février qu’il se présenterait pour un cinquième mandat. Selon M.Zaalane, il «ne suscite aucune préoccupation».