Le terroriste égorgeur Borhane Boulaabi croupit en prison

Un mandat de dépôt en prison a été émis lundi 22 janvier par le juge d’instruction du pôle judiciaire de lutte antiterroriste, à l’encontre du terroriste Borhène Boulaabi, classé comme très dangereux.

Une enquête a été diligentée par le ministère public contre 43 accusés dans l’affaire du terroriste Borhène Boulaabi, 12 en garde à vue, 5 en état de comparution et 26 en état de fuite, a déclaré le porte-parole du pole de lutte contre le terrorisme Sofiene Selliti lundi .

“Après la capture du dangereux terroriste Borhène Boulaabi le 6 janvier courant la justice militaire s’est dessaisie de l’affaire pour le pole judiciaire de lutte contre le terrorisme et le ministère public a autorisé de transférer le procès verbal à l’unité nationale de recherche des crimes terroristes à Laouina”, a-t-il précisé.

Il a ajouté qu’après investigation, l’affaire a été transférée au ministère public du pole qui a autorisé l’ouverture d’une enquête contre 43 accusés “pour assassinat, dommage aux biens publics et privés, aux ressources vitales et infrastructures publiques, intention pour perpétrer et préparer un crime contre une personne”.

Le porte-parole a indiqué que le juge d’instruction du pole a émis un mandat d’incarcération contre Borhène Boulaabi “considéré comme l’un des plus dangereux terroristes qui avait rejoint les groupes terroristes positionnés aux monts de Kasserine en 2013 et fait partie de la brigade « Jound al Khilafa » (soldats du Califat) affiliés à Daech”.

“Les investigations ont également confirmé l’implication de cet élément dangereux dans plusieurs opérations terroristes dont une attaque contre une patrouille de l’armée nationale à Mghila le 7 avril 2015 ayant coûté la vie à 5 militaires et blessé 4 autres et une autre opération mortelle contre un autre militaire lors de l’opération de ratissage lancée le même mois”.

Selon Selliti, Borhène Boulaabi a pris part également à la décapitation du berger Mabrouk Soltani en 2016 puis de son frère Khalifa Soltani en 2017 ainsi qu’à l’assassinat du soldat Said Ghozlani le 7 novembre 2016 et l’appropriation des denrées alimentaires des habitants qu’il terrorisait.

Le terroriste fait l’objet de 21 mandats de recherche émis par les unités de recherches dans les crimes terroristes et des mandats d’amener lancés par des magistrats du pole de lutte anti-terroriste.

Boulaabi avait été capturé par des unités militaires après avoir été blessé au pied dans une embuscade tendue sur le mont Salloum, dans le gouvernorat de Kasserine, avait annoncé le ministère de la défense nationale dans un communiqué publié samedi 6 janvier, rappelle-t-on.

“Une unité militaire a pris pour cible un groupe armé avant de capturer le dangereux terroriste (blessé) et abandonné par ses camarades”, avait précisé le communiqué.

Un fusil d’assaut kalachnikov et un chargeur muni de 20 cartouches ont été également saisis.
Le ministère avait indiqué que Borhène Boulaabi, né le 24 mai 1991 à Kasserine, est “un des plus dangereux terroristes appartenant au groupe Jound Al Khilafa (soldats du Califat)” qui dirige la brigade de djebal Mghila, une montagne située entre le gouvernorat de Kasserine et Sidi Bouzid.