Syrie : Moscou assure que les frappes démontrent que l’Occident essaye de reconstituer les forces des djihadistes

L’objectif principal des pays occidentaux, qui constituent un front uni avec les djihadistes, est de morceler la Syrie, selon le ministère russe des Affaires étrangères.

Les pays occidentaux agissent conjointement avec les djihadistes et cherchent à porter atteinte à l’intégrité territoriale de la Syrie, a annoncé ce samedi 14 avril le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Il est désormais manifeste que ceux en Occident qui s’abritent derrière la rhétorique humanitaire et tentent de justifier leur présence militaire en Syrie par la nécessité d’éliminer des djihadistes, font en réalité un front commun avec eux et essaient de démembrer le pays», annonce le communiqué.

Selon le ministère russe des Affaires étrangères, «le refus des États-Unis et de leurs alliés de contribuer au relèvement des régions syriennes libérées pas les troupes gouvernementales» en est la confirmation.

En outre, selon la diplomatie russe, les frappes effectuées par Washington, Paris et Londres démontrent que l’Occident permet aux extrémistes de reconstituer leurs forces, l’attaque ayant eu lieu après les victoires considérables remportées par l’armée syrienne.

Il s’avère que «les États-Unis et leurs alliés veulent donner aux radicaux et aux extrémistes la possibilité de reprendre leur souffle, de reformer leurs rangs, de prolonger l’effusion du sang sur le sol syrien et compliquer le règlement politique», souligne le ministère russe.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont attaqué dans la nuit du 13 au 14 avril des sites d’infrastructures militaires de la Syrie. Les alliés ont tiré 103 missiles (l’année dernière, l’aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles) dont 71 ont été abattus à l’approche de leurs objectifs, d’après le ministère russe de la Défense.

Moscou a violemment fustigé les frappes, affirmant que par leurs actions, les États-Unis laissaient faire les terroristes en Syrie. La Russie a également annoncé samedi convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu.

Les pays occidentaux que sont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont porté un coup pas seulement à un point sur une carte, mais aussi au système du droit international, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

Du point de vue diplomatique, cette frappe ne visait pas seulement un point sur le planisphère, mais portait un coup au système du droit international dans son ensemble», a-t-elle déclaré aux journalistes.

Les frappes effectuées par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France contre la Syrie risquent de remettre en cause le processus de négociations sur la crise syrienne, a annoncé Maria Zakharova ce samedi.

Comme l’a souligné la porte-parole , le Conseil de sécurité de l’Onu sera convoqué.

«La Russie présentera non seulement des arguments, mais aussi des preuves que les démarches des États-Unis et des pays qui se sont joints à cette action effroyable, sont illégales. Effroyable, parce qu’en fait cela signifie qu’une croix a été faite sur les négociations, puisque, au final, cette action a été l’occasion d’envoyer un signal puissant aux extrémistes et radicaux confirmant qu’ils font tout comme « il faut »».

En outre, selon la porte-parole de la diplomatie russe, il s’avère que la provocation reposant sur l’utilisation présumée d’armes chimiques à Douma, qui a été, selon elle, organisée par des radicaux et extrémistes « au sol », a été «soutenue par les pays qui ont effectué cette frappe».

«C’est une source colossale d’inspiration pour les terroristes et des radicaux « au sol ». Malheureusement, cela peut constituer un facteur fatal pour les pourparlers de paix», a résumé Maria Zakharova.

Sources : RT et Sputnik