Pour la seconde fois , Donald Trump a de nouveau affirmé le souhait des États-Unis de quitter la Syrie après l’affaiblissement du groupe terroriste Daech
Le président américain Donald Trump a déclaré ce mardi qu’il envisageait « très sérieusement » de retirer ses troupes de Syrie, estimant l’implication militaire des Etats-Unis trop coûteuse et profitable avant tout aux autres pays.
« Je vais prendre une décision bientôt », a-t-il précisé devant la presse à la Maison blanche.
« Notre mission première était de nous débarrasser du groupe Etat islamique ( Daech acronyme arabe ) . Nous avons quasiment terminé cette mission et nous allons prendre très bientôt une décision, en coordination avec les autres, sur ce que nous allons faire », a affirmé Donald Trump.
« Je veux que nous nous retirions. Je veux ramener les troupes à la maison », a ajouté le président américain .
Environ 2.000 soldats américains luttent actuellement contre Daech en Syrie, a annoncé le général Joseph Votel, qui supervise les troupes déployées au Proche-Orient.
Les combattants soutenus par les forces américaines ont repris plus de 90% du territoire détenu par l’Etat islamique en Syrie, a-t-il soutenu.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont dépensé plus de 7 billions de dollars (environ 5,7 billions d’euros) dans la lutte contre les groupes terroristes au Proche Orient et en Asie, a souligné le chef de la Maison blanche
« Nous n’en retirons rien. Vous imaginez, sept billions de dollars en 17 ans. Nous n’obtenons rien si ce n’est la mort et la destruction. C’est horrible. Il est temps (de retirer les troupes). »
En marge de la conférence de presse de Donald Trump, un responsable du département d’Etat a affirmé que la lutte des Etats-Unis contre le groupe terroriste Daech n’était pas encore terminée.
« Nous sommes en Syrie pour combattre Daech. C’est notre mission, elle n’est pas terminée, nous irons au bout de cette mission », a déclaré l’émissaire spécial pour la lutte contre Daech, Brett McGurk, lors d’un forum à Washington.
« Je pense que le plus dur est devant nous », a commenté le général Votel. « Cela consiste à stabiliser ces régions, à consolider nos gains et à ramener les gens chez eux. L’armée doit jouer un rôle là-dedans. Sans aucun doute, dans la phase de stabilisation », a ajouté le militaire.
Deux bases américaines construites malgré tout ?
L’agence de presse étatique turque a pourtant affirmé mardi que les États-Unis avaient commencé à construire deux bases dans la région de Minbej et envoyé des renforts militaires dans cette ville stratégique. Affirmant s’appuyer sur « des sources locales dignes de confiance », l’agence Anadolu a affirmé que les deux bases seraient installées près du village de Dadat, au nord de Minbej. Anadolu a en outre affirmé que les États-Unis avaient envoyé dimanche 300 soldats en renfort dans la région de Minbej où des militaires américains sont déployés aux côtés des combattants de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).
Avec agences