Sri Lanka : des églises et des hôtels ravagés par des explosions meurtrières

Plusieurs explosions ont frappé des églises en ce dimanche de Pâques, au Sri Lanka. Des hôtels ont aussi été visés. L’actuel bilan communiqué par une source policière à l’AFP fait état de 156 morts et de plusieurs centaines de blessés.

En pleines célébrations de Pâques ce 21 avril, plusieurs explosions ont ravagé des églises et hôtels de luxe au Sri Lanka. Au moins 156 personnes ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été blessées selon les derniers chiffres d’un bilan qui ne cesse de s’alourdir.

La police sri lankaise a confirmé ce 21 avril que six explosions avaient eu lieu dans des hôtels de luxe ainsi que dans des églises pendant la célébration de la messe de Pâques. Alors qu’il ne cesse de croître, le dernier bilan dressé par une source policière à l’AFP fait état d’au moins 156 morts, dont 35 étrangers, et de centaines de blessés. Les autorités avaient peu avant recensé 45 morts dans la capitale Colombo, 67 à Negombo et 25 à Batticaloa, dans l’est du pays.

Selon le porte-parole de la police, les explosions auraient eu lieu dès 8h45, heure locale.

La police fait état d’une nouvelle explosion, la huitième depuis ce matin. Elle a été signalée dans la capitale sri-lankaise.

Les églises de Kochikade et de Katuwapitiya ainsi que les hôtels Shangri La, Cinnamon Grand et Kingsbury ont été visés dans les villes de Colombo et de Negombo. Une explosion a également eu lieu dans une église de Batticaloa, ville située sur la côte est du pays. Selon l’hôpital de cette ville cité par l’AFP, 300 personnes ont été blessées dans cette seule explosion.

« Je condamne fortement les attaques lâches sur notre peuple aujourd’hui. J’appelle tous les Sri-Lankais à rester unis et fort en ces temps tragique », a déclaré le Premier ministre sri-lankais Ranil Wickremesinghe sur son compte Twitter officiel, ajoutant que le gouvernement prenait des « mesures immédiates pour contenir la situation ».

La nature exacte de ces déflagrations demeurait inconnue dans l’immédiat et aucune revendication n’a été faite. Mais le chef de la police nationale, Pujuth Jayasundara, avait alerté ses services il y a dix jours en indiquant qu’un mouvement islamiste appelé NTJ (National Thowheeth Jama’ath) projetait « des attentats suicides contre des églises importantes et la Haute commission indienne ».

«Attentat contre notre église, s’il vous plaît, venez nous aider si des membres de votre famille s’y trouvent», peut-on lire dans un message en anglais posté sur le compte Facebook de l’église Saint-Sébastien de Katuwapitiya, à Negombo.

Ranil Wickremesinghe, Premier ministre du Sri Lanka, a condamné des «attaques lâches» et a déclaré que «le gouvernement pre[nait] des mesures immédiates pour endiguer cette situation».

Un peu plus tôt, Harsha de Silva, le ministre sri lankais des Réformes économiques et de la Diffusion publique, avait informé sur Twitter de la tenue d’une réunion gouvernementale d’urgence, annonçant que «toutes les mesures d’urgences nécessaires [allaient] être prises».

Dans la capitale, de nombreuses personnes tentent de recueillir des informations concernant leurs proches auprès de l’hôpital.

Le Sri Lanka est un pays à majorité bouddhiste, et les catholiques sont estimés à 1,2 million sur une population totale de 21 millions d’habitants. Les catholiques sont perçus comme une force unificatrice car on en trouve chez les Tamouls comme chez la majorité cinghalaise. Certains chrétiens sont cependant mal vus parce qu’ils soutiennent des enquêtes extérieures sur les crimes de l’armée srilankaise contre les Tamouls pendant la guerre civile qui s’est achevée en 2009.

******

******