Signature à Astana de l’accord sur l’arrêt des combats en Syrie

astana accord sur la syrieLa Russie et l’Iran, alliés du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, ont signé un mémorandum sur l’instauration de zones sécurisées, dites de « désescalade » en Syrie, destinées à faire cesser les combats dans le pays en guerre.

Les pays garants de l’accord sur l’arrêt des combats en Syrie ont signé jeudi 4 mai , lors de la séance générale de la réunion d’Astana tenue aujourd’hui à Astana, le mémorandum russe sur la création de zones de désescalade.

Le document appelle à la création des zones de désescalade dans le gouvernorat d’Idleb, au nord de Homs, à Ghouta est et au sud de la Syrie pour mettre fin immédiatement aux combats, améliorer la situation humanitaire et assurer le climat propice à la relance du règlement politique de la crise en Syrie.

Le chef de la délégation de la République arabe syrienne à la réunion d’Astana 4, Bachar Jaafari, a espéré que les amis russes et iraniens examinent dès que possible les détails du mémorandum signé par les pays garants sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie.

Dans une conférence de presse qu’il a tenue au terme aujourd’hui de la séance générale de la réunion d’Astana 4, Jaafari a dit qu’Astana 4 avait réalisé un bon spécifique dans ses accomplissements, appréciant les efforts du Kazakhstan, de la Russie et de l’Iran pour réaliser cet accomplissement important qui contribue à l’arrêt de l’effusion de sang des Syriens et ouvre la porte devant le règlement politique.

Dans une allocution qu’il a prononcée au début de la séance générale de la réunion Astana 4 sur la Syrie, tenue avec la participation de la délégation de la République arabe syrienne, le ministre kazakh des AE, Kairat Abdrakhmanov, a fait savoir que l’accord conclu à Astana contribue à la réduction de la tension en Syrie, assurant que la solution de la crise en Syrie réside dans le dialogue.

« Nous menons des consultations avec nos partenaires à Genève et nous croyons que ces pourparlers, sous les auspices de l’ONU, sont la seule voie pour parvenir à un règlement de la crise en Syrie », a précisé Abdrakhmanov, qui a ajouté qu’il prévoit que des accomplissements importants seront réalisés pendant les négociations qui se déroulent à Astana.

En outre, la délégation de la République arabe syrienne a mené des pourparlers avec le ministre kazakh des AE, Kairat Abdrakhmanov, avant la tenue de la séance générale de la réunion.

Auparavant, le porte-parole du ministère kazakh des Affaires étrangères, Anuar Jainakov, a indiqué que tous les participants à la réunion d’Astana 4 seront présents à la séance générale de la réunion.

Dans une déclaration aux journalistes, Jainakov a précisé que la séance générale de la réunion d’Astana se tiendra à 13h00 heure locale.

Jainakov n’a pas confirmé ou nié la présence des représentants de l’opposition armée à la séance générale mais il a insisté sur le fait que tous les participants seront présents à la réunion.

De Mistura : Le mémorandum d’entente sur les zones de désescalade en Syrie est un pas dans le bon sens

L’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a qualifié de “pas dans le bon sens” la signature du mémorandum d’entente sur la création de zones de désescalade en Syrie.

Dans un point de presse, de Mistura a estimé que ce qui avait été réalisé à Astana constitue un pas important prometteur dans le bons sens pour arrêter la violence.

Lavrentiev : Le mémorandum sur les zones de désescalade en Syrie ouvre la porte devant la préservation de l’intégrité territoriale de la Syrie

Le chef de la délégation russe à la réunion d’Astana 4, Alexandre Lavrentiev, a fait noter que le mémorandum des zones de désescalade en Syrie ouvre la porte devant la préservation de l’intégrité territoriale de la Syrie et le règlement politique.

Dans une conférence qu’il a tenue aujourd’hui à Astana, Lavrentiev a indiqué que tous les combats seront arrêtés à partir du 6 mai en cours dans les quatre zones définies par les experts militaires dans le mémorandum russe.

“La Fédération de Russie est disposée à envoyer ses observateurs aux lignes sécurisées pour suivre l’engagement à la cessation des hostilités et enregistrer toute violation possible”, a-t-il dit.

Lavrentiev a indiqué que la durée du fonctionnement du mémorandum atteint 6 mois et qu’il y a des possibilités de le prolonger automatiquement pour 6 nouveaux mois.

Dans le même contexte, Lavrentiev a déclaré dans un communiqué que le mémorandum russe sur la création de zones de désescalade en Syrie implique la lutte contre les terroristes dans ces zones par l’opposition armée qui sera soutenue par les pays garants.

Lavrentiev a fait savoir que les zones mentionnées sont les quatre zones chaudes dans lesquelles les combats les plus intenses se déroulent entre l’armée syrienne d’une part et le Front Nosra, et la soi-disant «opposition modérée» d’autre part.

Jaberi Ansari : L’application du mémorandum sur les zones de désescalade en Syrie aura des résultats concerts sur le terrain

Le chef de la délégation iranienne à la réunion d’Astana 4, le ministre iranien adjoint des AE pour les affaires arabes et africaines, Hossein Jaberi Ansari, a indiqué que le mémorandum sur les zones de désescalade aboutirait à la réalisation des changements radicaux en cas de son application d’une manière correcte.

Dans un point de presse, Ansari a émis l’espoir que la signature du mémorandum aboutirait à des résultats concrets sur le terrain et mettrait fin prochainement à la crise en Syrie.

“Les pays participants à Astana oeuvreront pour rendre la cessation des hostilités plus stable et pour qu’elle englobe toutes les zones qui connaissent des combats”, a-t-il fait noter.

Par ailleurs, Jaberi Ansari a assuré que le mémorandum russe sur les zones de désescalade en Syrie est un pas positif en avant, estimant que ce document est le meilleur jusqu’à présent dans le cadre du volet d’Astana.

Dans une déclaration à la chaîne Al Alam, Jaberi Ansari a émis son espoir que ce document important sera un début de bien pour changement réel sur le terrain en Syrie dans le but de sortir de la crise actuelle.

Source : SANA