Sexshops , bordel et prostitution : la face cachée de Daech

Le califat islamique ressemblait un peu à un bordel géant »: des femmes du groupe terroriste Daech révèlent au grand jour certaines pratiques des djihadistes

Regroupant une vingtaine de témoignages de femmes, le dernier ouvrage de la criminologue et sociologue néerlandaise Marion Van San s’intéresse à la vie sexuelle des jihadistes de Daech en Syrie. Intitulé «Kalifaatontvluchters», cet ouvrage de la chercheuse de l’université Erasme de Rotterdam se base sur des échanges via Whatsapp, mais aussi des e-mails de combattants et de leurs compagnes en Europe, en plus des rapports d’écoutes sur les appels échangés entre ces couples, a rapporté , mardi 12 novembre , le site du quotidien belge La Libre.be

Les djihadistes avaient leur manière de se divertir. Avant de rédiger son livre, Marion van San a recueilli les témoignages d’une vingtaine de femmes du groupe terroriste Daech, contactées via l’application de messagerie, WhatsApp, consulté des e-mails et des rapports d’écoutes téléphoniques, rapporte Het Laatste Nieuws.

La chercheuse à l’université Érasme de Rotterdam a fait savoir que “les conversations entre un combattant et sa petite amie restée au pays ne portaient pas seulement sur la religion, mais aussi sur le sexe. A titre illustratif, Marion van San a évoqué le cas d’un djihadiste qui avait demandé à sa compagne d’apporter un costume en latex avant de le rejoindre en Syrie. Un autre qui espérait avoir des relations sexuelles anales avec sa copine en est une illustration.

D’un autre côté, certaines femmes en Europe effectuaient des opérations de séduction pour attirer des combattants partis en Syrie. Dans ce sens, elles leur promettaient de la lingerie. Mais, certaines femmes ont affirmé que les sexshops existent à Daech. En témoignent les magasins discrets autorisés par la hisba, la police islamique, exclusivement accessibles aux femmes.

La prostitution était la chose du monde la mieux partagée entre les femmes à Daech. En effet, l’Etat islamique ( daech acronyme arabe ) réduisait en esclavage sexuel les femmes jésuites, les Irakiennes emprisonnées. Elles étaient la proie facile des djihadistes qui sont souvent frustrés sexuellement. Quant aux femmes djihadistes, elles géraient des bordels. “Le califat ressemblait un peu à un bordel géant,” a confié l’une d’entre elles.

Des révélations qui viennent s’ajouter à celles d’une journaliste au Moyen-Orient, Judit Nerink, qui avait déjà fait part de l’existence de « maisons de lingerie », ressemblant à des sexshops, au coeur de Raqqa, capitale syrienne de l’Etat islamique.

« Le califat ressemblait un peu à un bordel géant », a encore confié l’une des personnes ayant témoigné auprès de Marion Van San. Dans son ouvrage, la sociologue rapporte ainsi qu’à leur arrivée, les femmes avaient le choix entre le mariage ou la prostitution.