Safi Saïd ne fait que déverser son fiel sur des gens qu’il envie

Safi Saïd, le péquenaud du Guetar à l’accent oriental très prononcé, ne rate pas une occasion pour fustiger les binationaux et il trouve toujours des imbéciles pour faire écho à sa rengaine qui frappe d’anathème les Tunisiens détenteurs d’une double nationalité. Safi Saïd ne cesse de prêcher que les hautes responsabilités de l’Etat et les fonctions dont la nature est sensible doivent être interdites aux binationaux. Autant dire qu’en tout binational sommeille un traître. Une épée de Damoclès pend au-dessus de la tête des binationaux, lesquels sont maintenus dans un éternel sursis parce qu’ils ont acquis une deuxième nationalité ou parce qu’ils ont un parent étranger.

Sous nos cieux cléments, au lieu de valoriser cette richesse, on préfère stigmatiser. Comme si être mono-national était la garantie d’un patriotisme pur. Les jihadistes et les barons de la contrebande prouvent jusqu’à quel point le patriotisme est ancré dans les âmes de certains tunisiens mononationaux. Et puis, d’ailleurs, la plupart des Tunisiens privilégieront toujours l’islam et l’argent à la patrie. Ceux qui adhèrent aux propos de Safi Saïd ne font que déverser leur fiel sur des gens qu’ils envient, ils se confinent dans un nationalisme étriqué pour justifier leur haine de l’Occident, voire leur racisme.

Pierrot LeFou