Ceci est un avis technique …ce n’est pas une évaluation politique.
Le ministre de l’intérieur par intérim ne joue pas franc jeu … ses motivations ne m’intéressent pas et je ne veux pas savoir pour qui il roule.
Aligner 3 contre-vérités de suite relève d’une malhonnête flagrante.
1/ dire que les nominations effectuées récemment ne sont que des comblements de vacances ( سد شغورات ) est faux. il s’agit en fait d’une entourloupe. l’ancien ministre avait écarté des responsables soupçonnés d’allégeance à nahdha. leur remplacement lui a été refusé par le chef de gouvernement et les postes sont restés vacants …. donc ce n’est nullement une simple régularisation de situation.
2/ accuser l’ancien MI de détourner des crédits destinés à l’acquisition de matériel et équipements sécuritaires pour la construction d’un hôpital, est pour le moins tendancieux . il faut savoir que le budget d’équipement s’insère dans le plan de développement et qu’il n’est pas possible de changer l’allocation des crédits … ni le ministre de l’intérieur ni celui des finances , ni le chef du gouvernement ne peuvent le faire, si tel est le cas le premier à sanctionner serait le ministre des finances (et éventuellement la commission supérieure du marché relevant du premier ministère) .
3/ déclarer qu’il a trouvé des milliards pour acheter des équipements non utilisés est totalement infondé. premièrement on n’achète pas des équipements militaires au super marché, deuxièmement le ministre intérimaire n’a sûrement pas trouvé de l’argent … il a trouvé des écritures. sans entrer dans les détails les crédits d’engagements sont inscrits dans les budgets des ministères pendant plusieurs années … ils sont débloqués à la cadence des réalisations sous formes de crédits de paiements annuels. Le cas est banal, à titre d’illustration, les crédits du titre II du budget de l’état ne sont réalisés qu’à hauteur de 40% faute de difficultés de réalisations techniques des projets et faute de recettes pour débloquer les crédits de paiements.ces crédits sont reportables d’année en année.
Quand il s’agit de passer des contrats pour des armes ou équipements militaires d’autres difficultés viennent à s’ajouter aux difficultés.
Cet avis est fondé sur une expérience professionnelle et non pas sur des informations
Hamadi Larif