Pour Berlin , la solution à deux Etats est la seule issue au conflit israélo-palestinien

L’Allemagne a réaffirmé ce dimanche à Amman ( Jordanie ) que la solution dite “à deux Etats”, israélien et palestinien, était la “seule solution” pour mettre fin à ce long conflit, à l’approche d’une divulgation d’un plan de paix américain très controversé.

Lors des entretiens entre le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi et son homologue allemand Heiko Maas à Amman, ils ont abordé le dossier palestinien, la crise en Syrie et les efforts visant à atténuer la tension sur le dossier iranien.

M. Mass a déclaré que les deux pays sont du même avis sur le soutien continu à l’UNRWA, ajoutant que la solution à deux Etats constitue la seule voie pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.

“La question palestinienne était au coeur de nos discussions”, a déclaré le ministre jordanien des Affaires étrangères Aymane Safadi, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand Heiko Maas.

“Nous sommes toujours d’accord sur le fait qu’une solution à deux Etats à travers des négociations est la seule solution”, a poursuivi le haut diplomate allemand.

Aucune date n’a été fixée pour la présentation du plan de paix israélo-palestinien préparé et annoncé de longue date par Washington. Les Etats-Unis ont toutefois prévu de présenter fin juin à Bahreïn le volet économique de cette initiative.

Fin mai, le gendre et conseiller du président Trump, Jared Kushner, en tournée régionale pour promouvoir le plan, a rencontré le roi Abdallah II de Jordanie.

Promettant des idées nouvelles,Kushner refuse de parler de la solution dite “à deux Etats”, pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des décennies.

Dans une interview publiée samedi dans le New York Times, l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a lui estimé qu’Isaraël «a le droit» d’annexer une partie de la Cisjordanie occupée par Israël depuis juin 1967 .

Les Palestiniens ont de leur côté d’ores et déjà rejeté le plan américain tant l’administration de Donald Trump s’est discréditée, selon eux, par ses mesures foncièrement pro-israéliennes, comme la reconnaissance de Jérusalem occupée comme capitale de l’état hébreux fin 2017.

Les ministres jordaniens et allemands ont par ailleurs souligné l’importance de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), précisant qu’ils continueraient à soutenir cette agence, qui a récemment rejeté l’appel américain à son démantèlement.

Sur le dossier syrien, les deux ministres ont mis l’accent sur le besoin de davantage d’efforts visant à trouver une solution politique à travers le dialogue dans le pays.

En 2018, les Etats-Unis avaient annoncé mettre fin à leur aide financière annuelle de 300 millions de dollars, estimant que l’Unrwa avait fait son temps, 70 ans après la création d’Israël.

Pays allié des Etats-Unis, la Jordanie est le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem et accueille, selon l’ONU, près de 2,2 millions de réfugiés palestiniens sur une population de 6,6 millions.

M. Maas a également annoncé un prêt sans condition de 100 millions de dollars de l’Allemagne à la Jordanie, en proie à des difficultés économiques chronique.

Avec agences