Oh mon index trempé dans l’encre indélébile, calme toi. Tu m’as empêché de dormir, tu n’as pas arrêté de me chatouiller le nez et les yeux, pour me réveiller. Tu es blessé, je le sais, tu as été trahi. Je sens que tu es remonté contre les lâches qui n’ont pas daigné se déplacer pour aller voter comme toi. Probablement, ils n’ont pas reçu l’ordre dans ce sens. Le remote control est réservé pour un autre scrutin, plus important aux yeux de ceux qui tirent les ficelles derrière les paravents. Oh mon index, ne me montres pas les agneaux et les brebis, les sans cervelles, les hypocrites nés, les ignorants, les aigris, les psychopathes. Oh mon index, de grâce, reposes toi un certain temps, tu te fatigues pour rien. Ma mère Habiba paix à son âme me disait souvent « le tunisien ne reconnaît le bovin que par les tripes ». Mon index, sois sûr, bientôt les queues devant les services consulaires étrangers à Tunis vont grossir particulièrement devant ceux de la France que les voyous perroquets insultaient durant la campagne. Mon index, je te montrerai bientôt les innombrables embarcations qui vont transporter les gladiateurs du nouveau système vers les pays qui soutenaient l’ancien système. Par contre mon cher index ne sois pas surpris si tu me vois encore ici sur ma terre tunisienne, celle qui m’a vu naître et me verra mourir. Mon cher index, j’y suis j’y reste, je ne bougerai pas d’ici, car qu’elle que soit la défaite, j’ai l’intime conviction, mon cher index, que tu vas retrouver bientôt l’encre indélébile pour un meilleur choix pour notre belle Tunisie, la verte, l’immortelle.!!!!
Ezzeddine Zayani