Nucléaire : l’Iran lance 30 nouvelles centrifugeuses améliorées

Le président de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran a annoncé ce lundi 4 novembre la mise en service de centrifugeuses améliorées pour l’enrichissement de l’uranium. En plus de mettre en route de nouvelles centrifugeuses, il a confirmé que son pays produisait actuellement cinq kilogrammes d’uranium enrichi par jour.

L’Iran a lancé 30 nouvelles centrifugeuses d’enrichissement de l’uranium et a considérablement augmenté la production d’uranium peu enrichi dans ses entreprises, selon le président de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran Ali Akbar Salehi, cité par la chaîne Al Jazeera.

Ali Akbar Salehi a tenu à souligner que la production d’uranium peu enrichi avait été multipliée par 10 au cours des deux derniers mois.

«Nous n’avions pas l’intention de prendre de telles mesures, mais la politique erronée de Washington [vis-à-vis de Téhéran, ndlr] nous a forcés à le faire», a-t-il-précisé.

Qui plus est, Ali Akbar Salehi a déclaré devant la télévision d’État que l’Iran produisait désormais cinq kilogrammes d’uranium enrichi par jour ce qui est deux fois plus qu’il y a deux mois.

Le nucléaire iranien au cœur des tensions

Washington a annoncé en mai 2018 son retrait de l’accord international conclu à Vienne et visant à empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. En outre, les États-Unis ont réimposé de lourdes sanctions à l’encontre de ce dernier.

L’Iran a riposté en s’affranchissant progressivement de certains engagements de l’accord. Dès lors, il essaye de convaincre les Européens parties de cet accord (France, Royaume-Uni, Allemagne) de prendre des mesures concrètes pour passer outre les sanctions américaines, notamment pour exporter son pétrole.

Des étapes de la suspension des engagements nucléaires de l’Iran

L’Iran avait décidé en mai, un an après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord international de 2015 visant à limiter son programme nucléaire, de cesser de restreindre ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi.

Le 8 juillet dernier, Téhéran avait annoncé le début de l’enrichissement de son uranium à un taux supérieur à 3,67%, le niveau maximum prévu par l’accord nucléaire.

En septembre, Téhéran s’est dit prêt à suspendre plus d’engagements nucléaires si l’Europe ne respecte pas ses obligations et à passer à la troisième étape qui est déjà «élaborée et prête», selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

Avec agences