La nahdha et « la danse du coq égorgé »

Essoussi Kamel

Essoussi Kamel

Comment expliquer cette excitation et cette fièvre de toute la nahdha qui les prend à écumer de bave, hystériques, sur deux problèmes somme toute où tout le monde est normalement d’accord : la lutte contre la corruption et les violences contre les femmes?
La corruption? Peut on être corrompu disaient ils et batissaient toute leur idéologie là dessus quand on fait ses prières comme nous , porteurs d’un islam  » light », nkhafou rabbi?
Mais ce Frikha assis là comme une lokza est une vraie bombe qui faisait éclater en morceaux tout ce mensonge, toute cette idéologie, Tous les regards se focalisaient sur lui puisqu »il était là l’incarnation même de la corruption. Tous les opposants de la Nahdha le savaient et quand la Chettaoui osa le montrer du doigt , la foule se déchaîna. Un régal pour les détracteurs des islamistes que de partir à l’assaut pour en faire un putshing ball et assommer à travers lui la nahdha qui essayait vainement de le sauver, de se sauver…..
Les violences à l’encontre des femmes? Peut on violenter nos femmes quand notre islam nous l’interdit et donne toute son estime à la femme ? répétaient t ils depuis leur débarquement en 2011. Pourquoi parler d’un sujet où la femme la plus violentée a été notre consoeur sous Ben Ali justement parce qu’elle a été libre de porter le voile? ne cessaient ils de nous tarabuster surfant sur cette vague de victimisation pour s’assurer une légitimation à leur présence parmi nous?
Là aussi Ammeur laarayedh avait du mal hier à argumenter à gérer, énervé, mal à l’aise à démontrer que ces laaraydhettes couvertes de la tête aux pieds, étaient des femmes libres comme les claudettes dénudées ……Le pouvait il quand toutes ces voilées uniformisées dans leur tenue qui cachait mal leur immense détresse, leur non vie , leur tristesse,, quand elles sont si tristounettes, disciplinées et obéissantes à l’écouter , quand tout le sérail qui l’entourait faisaient éclater ses arguments en lambeaux , le démentaient.
Comment ne pas perdre les pédale à s’énerver quand si Ameur était entouré de masses affalées sur lesquelles les safirates, bien maquillées et chevelures blondes au vent, se délectaient à les défoncer et à relever l’éphémère légèreté de leur combat et le ridicule dans lequel leur islamisme et le sexisme de leur mâles les enfonçait.
En fait résoudre les vrais problèmes du pays nécessitait le passage obligé du démantèlement de leurs théories, la mise à nu de toutes leurs idioties. Ils savaient qu’on sciait la branche de l’arbre sur laquelle ils s’asseyaient, qu’on liquidait le fonds de commerce sur lequel ils vivotaient. Et là on les voyait bel et bien paniqués même s’ils voulaient nous prouver qu’ils l’étaient vraiment . Ils ne savaient pas qu’ils jouaient « la danse du coq égorgé » sous les yeux d’un peuple tunisien ravi de les voir trébucher avant de succomber.

Essoussi Kamel