Mouallem assure que la Coalition conduite par Washington, détruit tout en Syrie, à l’exception du réseau terroriste Daech

mouallem lavrov syrie russieLe vice-président du Conseil des ministres syrien, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé que la Coalition internationale, conduite par Washington, détruit toute chose en Syrie, à l’exception du réseau terroriste Daech .

Rencontrant aujourd’hui à Sotchi son homologue russe, Sergueï Lavrov, Mouallem a précisé que la Syrie va réclamer la liquidation de cette Coalition utilisée pour détruire le pays et prolonger à l’infini la guerre en Syrie.

Pour sa part, Lavrov a indiqué que les victoires de l’armée arabe syrienne avec l’appui de l’aviation russe, a rendu la crise en Syrie plus réussie.

Et Lavrov d’ajouter : « Nous affrontons fermement toutes les tentatives de politiser la question chimique et d’accuser le gouvernement syrien, sans aucune enquête professionnelle, d’utiliser des substance toxiques dans les territoires syriens ».

Lavrov a indiqué avoir discuté avec Mouallem de la coopération bilatérale sur les scènes internationales, surtout à new York et à Genève, faisant allusion aux efforts des deux pays dans la lutte antiterroriste.

Dans une déclaration qu’il a donnée à l’agence syrienne SANA à l’issue des réunions du comité mixte, Mouallem a qualifié de « constructive et utile » la rencontre avec Lavrov, disant : « Nous avons examiné la coordination dans les affaires politiques et militaires et la dimension économique qui est fermement entrée dans les relations bilatérales ».

Mouallem a ajouté avoir examiné avec Lavrov la situation en Syrie, dans la région et sur la scène internationale, ainsi que les efforts déployés par l’armée arabe syrienne dans la lutte contre les deux réseaux terroristes de « Daech » et du « Front Nosra ». «Nous avons mis d’accord sur la poursuite de la consultation entre les deux pays dans tous les domaines », a-t-il fait savoir.

Mouallem a ajouté que les entretiens avaient porté sur l’importance de la tenue de la 7ème réunion d’Astana et de la conférence de Genève.

Et Mouallem de poursuivre : « Je trouve que la crise en Syrie entre dans sa phase finale grâce à la fermeté du peuple syrien, à l’intrépidité de nos forces armées et à la coopération avec la Russie, l’Iran et la Résistance libanaise ».

Mouallem a indiqué que le gouvernement syrien avait admis la demande de cinq pays de participer en tant qu’observateurs aux pourparlers d’Astana, faisant savoir que la Syrie accueille la participation de ces pays et l’élargissement de la participation aux réunions d’Astana.

En ce qui concerne la 4ème zone de désescalade à Idleb, Mouallem a émis l’espoir que l’accord conclu lors de la dernière réunion d’Astana sera exécuté sur le terrain.

Il a précisé que ce qui se passe à Idleb fait partie du règlement de la situation entre la Turquie et ses outils.

« Nous considérons toujours la présence turque en Syrie comme ‘illégale’», a dit Mouallem .

« Les Turcs trouvent que leur présence se fait à l’ombre d’Astana, mais j’ai réalisé aujourd’hui qu’Astana n’a rien à voir avec cet acte turc. Toute mesure prise sans la coordination du gouvernement syrien est agressive et illégale », a-t-il ajouté.

Démembrer la Syrie

En faisant semblant de lutter contre Daech en Syrie, les États-Unis soutiennent en réalité les djihadistes et font tout leur possible pour démembrer le pays, a déclaré à Sputnik Gueorgui Borissenko, directeur du département Amérique du Nord au sein du ministère russe des Affaires étrangères.

Bien que les États-Unis nient toute coopération avec l’organisation terroriste Daech, la Russie sait par expérience que les Américains ont dans le passé accordé de l’aide à plusieurs groupes terroristes en Syrie, estime dans une interview accordée à Sputnik Gueorgui Borissenko, directeur du département Amérique du Nord au sein du ministère russe des Affaires étrangères.
«Bien sûr, nous avons beaucoup de questions sur ce que les Américains font en Syrie. À la différence des forces armées russes, leur présence va à l’encontre du droit international. Ils établissent des zones interdites aux forces gouvernementales, comme dans le cas de la localité d’al-Tanf. En fait, cela fait penser à une tentative pour diviser le pays, pour démembrer la Syrie, pour créer sur une partie de son territoire des organes du pouvoir contrôlées par les USA et leurs alliés », a indiqué le diplomate.

Selon lui, Moscou est préoccupée par « le soutien que les USA accordent aux forces qui s’opposent aux gouvernement légal».

«Depuis 2014, nous observons comment les militaires américains frappent les terroristes d’une manière fictive, juste pour la forme. Cela suggère que les États-Unis sont plutôt préoccupés par le renversement du gouvernement légal que par la lutte contre Daech. Il semble que les USA espèrent réaliser l’objectif fixé par Barack Obama», a conclu M. Borissenko.

Auparavant, le ministère russe de la Défense avait rapporté que Daech avait attaqué à plusieurs reprises les troupes syriennes depuis une zone située dans un rayon de 50 kilomètres autour de la localité d’al-Tanf, à la frontière jordano-syrienne, où se trouve la «mission militaire américaine».
Selon un porte-parole du ministère russe de la Défense, le déploiement illégal, en avril 2017, d’une base militaire américaine sur la frontière jordano-syrienne avait été justifié publiquement «par la nécessité de mener des opérations contre Daech». Cependant, au cours des six mois d’existence de cette base, aucune opération américaine contre Daech n’a été effectuée.

En outre, dans la nuit du 27 au 28 septembre, environ 300 combattants de Daech, partis de la localité de Rukban, ont rejoint à bord de nombreux 4×4 la ville d’Al-Qaryatayn dans la province de Homs, selon le message officiel du ministère russe de la Défense qui soulignait, par ailleurs, qu’un groupe de terroristes «a pu contourner tous les postes des troupes syriennes dissimulés aux alentours de la localité d’al-Busairi et que la chance n’y était pour rien». Selon le ministère russe, les terroristes disposaient de leurs coordonnées précises «qu’on ne pouvait obtenir que grâce au renseignement aérien après traitement par des spécialistes».

Sources : SANA et RT et Sputnik