Moscou qualifie l’agression militaire USA contre la Syrie de «provocation planifiée»

medvedv larov russie syrie usaLe Premier ministre russe Dmitri Medvedev a qualifié la frappe américaine contre la base syrienne d’«acte d’agression militaire» et de «provocation planifiée», tout en soulignant que de telles actions nuisaient au règlement pacifique de la crise syrienne.

La frappe américaine contre la base syrienne à Idlib constitue un «acte d’agression militaire» visant en premier lieu à nuire au règlement pacifique du conflit au Proche-Orient, selon le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
« Tout ce qui s’est passé ces derniers temps en Syrie, y compris l’attaque militaire des États-Unis, ne facilite pas le règlement de la crise actuelle. Que s’est-il donc passé dans la province d’Idlib? Forcément, il s’agit d’une grande provocation bien élaborée, qui a déjà porté ses fruits, y compris semble-t-il à l’administration américaine », a déclaré le Premier ministre devant les députés de la Douma (Chambre basse du parlement russe).

« Au regard du droit international, tout ce qu’ont fait les États-Unis constitue sans aucun doute un acte d’agression militaire », a tenu à souligner M. Medvedev.

Qualifiant de «provocation» l’utilisation des armes chimiques dans la province d’Idlib, suivie d’une attaque américaine contre la base militaire syrienne de Shayrat, le chef de la diplomatie russe a mis en garde , mercredi 19 avril , contre de nouveaux incidents de ce type.

Des tentatives d’organiser des provocations similaires

Moscou appréhende des tentatives de provocations similaires au récent incident impliquant des armes chimiques dans la province d’Idlib, en Syrie, a déclaré ce mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

« Nous observons ces derniers temps des tentatives d’organiser des provocations similaires à celle qui a eu lieu le 4 avril dans la province d’Idlib, où des substances chimiques toxiques ont été utilisées, et qui a été suivie d’une frappe illégale des États-Unis contre un aérodrome syrien », a-t-il indiqué.

Suite à cet incident, « des voix se sont immédiatement élevées pour évoquer la nécessité de passer des négociations au renversement du régime », a poursuivi M. Lavrov.

Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib, en Syrie, a été suivie par l’intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.

Des sources locales proches de l’opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d’armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.

Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l’implication de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). En l’absence d’une telle enquête, l’origine de l’intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.

Sources RT et Sputnik