La momie Néjib Chebbi s’est réveillée pour bavarder

Ahmed Nejib CHEBBI, président de je ne sais plus quel parti tellement il en a enterré  , s’est réveillé dans la nuit du 8 mars à 23h 52mn pour écrire sur son compte Facebook , car il a aussi un compte , le texte ci-bas où il s’exprime en français et en anglais « ya bougalb » 

A l’heure où nous publions ( 3 jours après sa parution )  , le texte de si Ahmed Nejib Chebbi n’a été lu que par quelques dizaines de personnes .

Le président de la République vient d’adresser une convocation à la réunion des partenaires du « pacte de Carthage » ou ce qu’il en reste. Que faut-il en penser ?

L’état de délitement du pays n’est plus à prouver : double déficit du budget et du compte courant, dépréciation de la monnaie nationale, taux d’inflation galopant, baisse des réserves en devises, inscription du pays sur les listes noires des partenaires étrangers, perte de confiance auprès des institutions monétaires et du marché financier international etc. etc.

Sur le plan social, arrêts récurrents de la production du phosphate et du pétrole, crise des professeurs de l’enseignement secondaire, crise des universitaires, des étudiants en médecine, sans oublier les nuits de janvier dans la capitale et toutes les villes du pays.

Et sur le plan politique : les syndicats qui brandissent l’arme de la grève comme argument politique, des élections municipales qui s’annoncent sans participation, ni prérogatives nouvelles ni ressources, « and last but not least » le conflit entre le chef du gouvernement et son ministre de l’intérieur, tout cela sur fond de corruption galopante et d’insécurité publique (la petite et grande délinquance).

Qui en est responsable ? Le gouvernement, les deux partis majoritaires (Nahda et Nida) et cela va sans dire l’architecte de toute cette construction : le Président de la république !

Alors est-ce le pyromane qui crie au feu ? A quoi peut servir ce document qu’on nomme encore le pacte de Carthage, n’est-il pas devenu caduc (kadouk comme aimait à le répéter feu Yasser Arafat à propos de sa charte nationale palestinienne) ? Ou veut-on encore l’instrumentaliser pour opérer un énième changement de gouvernement ?

Faut-il changer de gouvernement, pourquoi faire ? Faut-il garder le gouvernement, mais pour aller où ? N’est-il pas trop tard ? Faut-il abréger le mandat de l’équipe au pouvoir ? Mais le pays est-il prêt à affronter une élection générale à un moment où il peine à envisager une consultation municipale ? Et à moins d’une démission collective du président, du gouvernement et du parlement, une élection anticipée est-elle constitutionnellement envisageable ?

Se contenter d’un changement de politique, mais laquelle et pour quelle période ? L’année électorale frappe déjà à nos portes et la politique n’est ni une panacée magique ni un produit prêt à porter !

Le président et le les deux partis coalisés doivent assumer leurs responsabilités jusqu’au bout ! Ils ont un mandat, ils doivent l’exercer et en rendre compte, le moment venu.

Le bateau Tunisie est entrain de prendre de l’eau, une opération de sauvetage s’impose et en toute urgence ! Réduire le double déficit, relancer l’économie par l’investissement, et au préalable apaiser le climat social, voici la tâche. Aux gouvernants de trouver l’oiseau rare qui a le savoir faire sans l’ambition de briguer le pouvoir ni le secret désir de préparer sa propre élection.

C’est la quadrature du cercle, me dira-t-on ! Je répondrais que les nations ont connu et à toute époque des situations autrement plus graves que celle que nous affrontons; et elles ont su trouver en elles-mêmes l’énergie et le leadership nécessaires à leur redressement !

Le président a le droit de consulter qui il veut, mais il doit cesser de se cacher derrière les faux-fuyants et les formules désuètes du consensus, de l’union nationale et du prétendu pacte de Carthage.

A la majorité de gouverner, à l’opposition de s’opposer et de préparer le changement qui s’annonce beaucoup plus proche qu’il n’y paraît !

Fin de bavardage