L’armée syrienne libère 9O% de la région de la Ghouta…les terroristes déposent les armes

« Dix-sept bus transportant 981 personnes, y compris des combattants et des membres de leurs familles, ont quitté la ville d’Arbine.
Un premier convoi de bus transportant des combattans rebelles et leurs familles a quitté samedi 24 mars l’avant-dernière enclave dissidente dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, alors que l’armée arabe syrienne a repris en cinq semaines le contrôle de 90% de l’ancien bastion insurgé, déserté par 107.000 civils.

La Russie supervise l’opération. « Dix-sept bus transportant 981 personnes, y compris des combattants et des membres de leurs familles, ont quitté la ville d’Arbine en direction de la province d’Idleb », a annoncé samedi soir l’agence officielle syrienne Sana. « Après la fouille des personnes évacuées, celles-ci ont été accompagnées par un soldat russe cagoulé dans chaque bus, tandis que les membres du Croissant-Rouge syrien distribuaient de la nourriture », a constaté un journaliste, selon lequel l’opération est directement supervisée par les Russes.

Le ministère russe de la Défense indique samedi que 4.979 combattants et membres de leurs familles ont été évacués de la ville syrienne d’Harasta, située dans la Ghouta orientale. Ils ont été transportés via des bus vers la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.

«Au total, 4.979 combattants et membres de leurs familles ont été emmenés de la localité d’Harasta vers la province d’Idlib», apprend-on.

Durant tout le trajet, leur sécurité a été assurée par les agents de la police syrienne sous la supervision des officiers du Centre russe pour la réconciliation ainsi que des représentants du Croissant-Rouge arabe syrien.

Le ministère russe de la Défense a publié la vidéo de l’évacuation des combattants et de leurs familles.

Accablés par un déluge de feu et affaiblis par un siège de cinq ans, les groupes terroristes rebelles acceptent un à un d’abandonner leurs positions pour se retirer dans la province d’Idleb (nord-ouest), la dernière qui échappe au contrôle de l’armée syrienne.

L’opération, qui concerne quatre localités de la poche Sud de l’enclave rebelle – Ain Tarma, Zamalka, Arbine et Jobar – a été retardée de plusieurs heures samedi, notamment pour pouvoir ouvrir un passage parmi « les mines disséminées par les terroristes sur la route menant à la ville d’Arbine » selon Sana.

Un « arrangement » avec la Russie. Cette nouvelle vague d’évacuations, qui devrait se poursuivre ce dimanche et concerner au total 7.000 personnes, s’inscrit dans le cadre d’un accord conclu entre le groupe islamiste terroriste Faylaq al-Rahmane et la Russie, alliée de Bachar al-Assad. Cet accord prévoit, parmi d’autres conditions préalables à l’évacuation, la libération d’otages détenus par les terroriste et l’abandon d’une partie de leur équipement par les djihadistes. Samedi, la télévision syrienne a montré un bus transportant huit prisonniers relâchés par les rebelles.

Selon l’OSDH, 100 combattants de Hayat Tahrir al-Cham, un groupe jihadiste dominé par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, feront également partie des vagues d’évacuation. Ils seront transférés des abords du camp palestinien de Yarmouk, au sud de Damas, vers Idleb.

« Cet arrangement a été ajouté à l’accord initial entre les Russes et Faylaq al-Rahmane », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane cité par l’AFP. Cette nouvelle vague de départs vers Idleb survient après le transfert ces deux derniers jours vers cette même zone de plus de 4.000 personnes dont 1.400 combattants du groupe salafiste Ahrar al-Cham.