Le groupe terroriste Daech revendique la fusillade sur les Champs-Elysées

terroriste des champs elyséeLe procureur de la République de Paris, François Molins a indiqué que l’identité de l’attaquant qui a tué un policier jeudi soir à Paris est connue et a été vérifiée. Des perquisitions sont en cours.

« L’identité de l’attaquant » qui a tué un policier et en a blessé deux autres jeudi soir sur les Champs-Elysées « est connue et a été vérifiée », François Molins.
S’exprimant devant la presse près du lieu de l’attaque, il s’est refusé à donner l’identité de cet homme, en raison des nécessités de l’enquête.

Le soupçon d’éventuelles complicités. Des perquisitions et investigations sont en cours pour établir « s’il a bénéficié ou pas de complicités », a poursuivi François Molins, qui donnera un point presse vendredi dans la journée.

Selon la chaîne BFMTV, Youssouf EL OSRI est le suspect recherché. Il est né le 17 juin 1981 et a prit le Thalys en Belgique.

Le groupe terroriste Daech revendique la fusillade sur les Champs-Elysées

Dans un communiqué publié jeudi soir par l’organe de propagande de Daech « Amaq » ( photo-ci-bas ) , le groupe terroriste a revendiqué la fusillade sur les Champs-Elysées à Paris, lors de laquelle un policier a été tué et deux autres ont été blessés.
Dans le communiqué, Daech revendique l’attaque et présente l’assaillant comme étant un certain « Abou Yusuf Al-Belgiki », un combattant belge de Daech.

amaq terrorisme champs elysée

Une voiture s’arrête au 104 avenue des champs Elysée. Un homme sort et ouvre le feu avec une arme longue automatique type fusil mitrailleur, sur trois policiers dans un car de police stationné. L’un meurt sur le coup, deux sont blessés dont un en urgence absolue. L’assaillant abattu par les policiers est connu des services de renseignements. Une passante a été également touchée dans l’échange de tirs

Connu par la police

L’homme qui a abattu jeudi un policier sur les Champs-Elysées à Paris était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers, a-t-on appris de sources proches de l’enquête.

Une perquisition était en cours dans la nuit dans le département de la Seine-et-Marne, près de Paris, au domicile de cet homme, un Français de 39 ans. Il s’agit du titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l’attentat. L’assaillant a été abattu par la police au cours de la fusillade.

L’auteur présumé avait été condamné en février 2005 à quinze ans de réclusion pour trois tentatives d’homicide volontaire, dont deux visant des policiers. Il avait reconnu les faits lors de son procès en appel. En première instance en 2003 devant une cour d’assises, il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Son procès trouvait son origine dans une course-poursuite en 2001. Alors qu’il circulait au volant d’une voiture volée, armé d’un revolver, il avait percuté un véhicule conduit par deux frères dont l’un d’eux était élève policier.

Le chauffard avait pris la fuite à pied avant d’être rattrapé par le conducteur de la voiture percutée et son frère muni d’un brassard « police ». Le chauffard avait tiré deux balles, les blessant grièvement tous deux au thorax. Il avait été arrêté peu après et placé en garde à vue sous un faux nom.

Deux jours plus tard, il avait grièvement blessé un policier qui le sortait de sa cellule et dont il avait saisi l’arme, faisant feu à plusieurs reprises.

Témoignages selon Le Parisien 

Cyril, 40 ans, était déjà sur les Champs-Élysées quand les premiers coups de feu ont été tirés : «J’étais à l’angle de Marks et Spencer et de Zara, j’attendais un ami dans ma voiture, à dix quinze mètres d’un fourgon de police. J’ai vu un homme tout en noir s’approcher du fourgon, comme s’il demandait un renseignement et là il a sorti une kalachnikov et tiré, avec sa main droite, témoigne encore sous le choc le jeune homme. J’ai poussé trois ou quatre voitures avec la mienne et j’ai fait demi-tour.» L’homme a pu s’extraire rapidement des Champs-Elysées, mais se souvient que le tireur «portait une grande doudoune noire qui lui aurait permis de dissimuler l’arme.» Cyril est formel, le tireur voulait tuer des policiers.

Olivier, 37 ans, gérant du pub le Whashington Post, dans une rue adjacente aux Champs-Elysées a lui aussi tout entendu et presque tout vu. « Je fumais ma cigarette quand j¹ai entendu les tirs fournis de mitraillette. C’était entre Marionnaud et le Marks&Spencer, tout près de chez nous. Aussitôt, il y a eu un grand mouvement de foule dans la rue. Les gens couraient dans un mouvement de panique, comme un raz de marée. Il était 21h15. Très rapidement une voiture de police est arrivée», précise le patron de l’établissement. «Je suis quand même allé voir sur les Champs. J’ai vu un homme à terre près d’un camion de police. Des policiers tenaient en joue l’entrée d’un parking, comme si un homme s’était réfugié là.» Alors qu’un nouveau mouvement de panique prend les passants aux alentours l’homme raconte s’être réfugié dans son pub : « On a fermé la grille. Tout le monde s’est réfugié dans le fond de la salle. Il ne fallait pas paniquer parce que nous avons beaucoup de touristes étrangers qui étaient déjà effrayés. Nous avons servi un verre à tout le monde. Toute la journée on a entendu un hélicoptère tournée au dessus des Champs. On savait qu’il allait se passer quelque chose. Cette fois-ci c’est à notre tour. »

Au même moment, Maxime, 32 ans, est au cinéma Georges V devant «Life». Au cours de la projection, le régisseur interrompt le film et prévient les spectateurs qu’une fusillade a eu lieu sur les Champs. «Il nous a dit que l’on pouvait rester dans la salle de cinéma. Au bout de quelques minutes plusieurs spectateurs ont préféré sortir par une porte dérobée donnant sur une rue adjacente», renseigne-t-il. Mais lui a préféré rester sur place comme une trentaine d’autres personnes. Ils y étaient encore vers 22h30.

Avec agences et médias français